Vidéo. Aziz Rabbah: «j'irai en Israël en tant que représentant de l’Etat et je prendrai mes responsabilités»

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Aziz Rabbah, ministre et dirigeant du PJD, a déclaré qu’il se rendrait en Israël si ses responsabilités ministérielles l’imposaient. Il dit prendre ses responsabilités en tant que représentant de l’Etat, pour la défense des intérêts supérieurs de la Nation.

Le 04/02/2021 à 13h09

Aziz Rabbah, ministre de l’Energie et des mines, et éminent membre de la direction du Parti de la Justice et du Développement, qui mène l'attelage gouvernemental, vient d'affirmer qu’il se rendrait en Israël si ses responsabilités ministérielles et de représentant de l’Etat l'imposaient. 

Celui qui dirige en même temps la mairie de Kénitra a été l’invité hier, mercredi 3 février, de l’émission «Confidences de presse» que présente Abdellah Tourabi sur 2M. 

«Je représente l’Etat marocain et quand cela s’imposera, je m’acquitterai de mon devoir et j’assumerai mes responsabilités», a déclaré Aziz Rabbah.

«En tant qu’individu, je n’ai rien à faire en Israël, mais je pourrais y aller dans l’intérêt suprême de mon pays, si cela a des retombées positives pour le Maroc», a poursuivi le ministre, admettant que la reprise des relations entre le Maroc et Israël a suscité un vif débat au sein de son parti, le PJD. 

«Rabbah n’a pas changé et le parti non plus. Mais, quand vous êtes dans un poste de gestion, vous devez assumer vos responsabilités et suivre les orientations de l’Etat», a expliqué le ministre.

«Aujourd’hui, nous avons une grande cause et les Marocains l’ont mieux comprise que plusieurs commentateurs. L’affaire du Sahara nous a coûté comme elle a coûté à la région et au monde», a encore affirmé le ministre et dirigeant du PJD. 

«Ce qu'il s’est passé avec Israël relève de relations internationales où le dernier mot revient au Roi, qui est le chef de l’Etat», a conclu Aziz Rabbah.

La reprise des relations avec Israël a suscité bien des remous au sein du parti islamiste, et certaines parties sont allées jusqu’à demander la démission de Saâd Eddine El Othmani, lui reprochant d’avoir signé la déclaration tripartite Maroc-USA-Israël.

Sauf que la voix de la raison a fini par l’emporter, comme l'indique une intervention de Abdelilah Benkirane, prédécesseur de Saâd Eddine El Othmani, tant à la tête du PJD que du gouvernement. Et cette intervention a contribué à apaiser les esprits. 

Par Mohammed Boudarham et Youssef El Harrak
Le 04/02/2021 à 13h09