Le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, a répondu à ses détracteurs au sein de son parti. Ces derniers lui avaient reproché d’avoir signé l’accord tripartite avec les Etats-Unis et Israël.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 8 janvier, que les islamistes radicaux avaient incité les membres du conseil national à appeler à la tenue d’un congrès extraordinaire pour le révoquer. Mais le patron du PJD ne s’est pas laissé intimider par les putschistes en défendant, avec tact, la reprise des relations avec Israël. Car, dit-il, son parti s’est engagé à respecter la devise de la nation avant tout et ne peut en aucun cas y renoncer puisqu’il a toujours soutenu les dossiers afférents à la souveraineté nationale.
Ce faisant, poursuit El Othmani, «le parti restera fidèle au roi Mohammed VI car il est le seul garant de l’unité nationale. Autant dire que nous continuerons à soutenir les efforts du pays dans la défense de la cause nationale conformément aux principes et aux références du PJD».
Lors d’une activité de son parti, tenue mercredi, El Othmani est revenu sur les considérants qui ont motivé la signature de l’accord tripartite en présence de Jared Kushner, conseiller principal de Donald Trump et Meir Ben Shabbat, conseiller à la sécurité nationale d’Israël: «J’ai signé l’accord en tant que chef du gouvernement car cela relève de ma responsabilité et vous savez très bien que les relations extérieures demeurent un domaine de souveraineté qui relève directement du roi. Ce faisant, le deuxième homme de l’Etat ne peut aucunement contredire la première personnalité de l’Etat comme l’avait exprimé Abdelillah Benkirane», souligne le chef du gouvernement.
Le quotidien Assabah rapporte qu’El Othmani, qui expliquait les raisons de la normalisation avec Israël en réponse à ses détracteurs au sein du parti a affirmé que «dans la position où nous sommes (NDLR à la tête du gouvernement), nous ne faisons pas ce que nous aimons mais ce que nous dicte la responsabilité du poste que nous occupons au sommet de l’Etat». Il ajoute que le contenu du communiqué du palais royal confirme la position du Maroc dans son soutien indéfectible à la cause palestinienne.
Quant aux communiqués du Hamas, de Hezbollah et des organisations islamiques, El Othmani récuse toute atteinte ou remise en question de la position du parti, du royaume et du peuple marocain quant à leur soutien sans faille au peuple palestinien. Le secrétaire général du PJD a, par ailleurs, nié avoir présenté sa démission ou menacé de le faire pour faire pression sur le conseil national afin qu’il reporte la tenue de sa session extraordinaire. Mieux encore, El Othmani a évité de reconnaître l’existence d’une crise au sein de son parti malgré la pétition signée par 1.000 adhérents pour la tenue d’un congrès extraordinaire du PJD.