700 dirhams: c’est le prix de départ d’une nuitée dans une résidence avec piscine. Les prix peuvent atteindre le double, voire plus, dans plusieurs villes touristiques au Maroc cet été, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia ce lundi 10 juillet.
Avec le début des vacances d’été, reviennent les mêmes interrogations sur les prix des services imposés aux touristes nationaux.
Cela d’autant, explique le quotidien, que cet été connaîtra une forte affluence des touristes nationaux sur les principales destinations touristiques du Royaume.
Un récent sondage d’opinion confirme que 83% des Marocains ont choisi de passer leurs vacances dans le Royaume. Ils préfèrent en tout cas les destinations nationales. D’où la question des prix qui revient avec acuité, en même temps que celle du contrôle de la qualité des services.
Le PPS a choisi de surfer sur cette question. Dans une question écrite adressée à la ministre du tourisme, Fatim-Zahra Ammor, le groupe parlementaire du parti à la première Chambre met le doigt sur la cherté des prix pratiqués par les hôtels et les restaurants. Ces prix connaissent un niveau extraordinairement élevé en début d’été, alors que ces dernières années, les citoyens sont déjà éprouvés par une conjoncture inflationniste sans précédent.
Le parti exige des réponses et des solutions pratiques pour mettre fin à ce phénomène. Et, préviennent les auteurs de la question écrite, il ne faut surtout plus s’en tenir à la liberté des prix pour justifier cette hausse qui n’est ni logique ni raisonnable.
D’après le PPS, tout comme la loi garantit la liberté des prix, elle impose également le contrôle de ces prix et de qualité des produits et services proposés. De toutes les manières, les prix pratiqués doivent être alignés sur le niveau du pouvoir d’achat des citoyens.
Bien sûr, explique le quotidien, personne ne peut nier que le secteur touristique, principalement l’offre destinée aux touristes nationaux, traverse de nombreuses difficultés.
Des difficultés qui limitent son attractivité et sa concurrentialité. C’est un secteur qui connaît également des dysfonctionnements profonds qui empêchent les familles marocaines de bénéficier d’offres au niveau de leur pouvoir d’achat.
La ministre, poursuit le quotidien, est aujourd’hui appelée à trouver des solutions à ces dysfonctionnements. Fatim-Zahra Ammor est également appelée à mettre en place des mécanismes d’encouragement du tourisme interne afin d’inciter les familles marocaines à consommer les produits locaux.
Le PPS se demande, par ailleurs, quelles sont les démarches entreprises par le ministère pour permettre aux Marocains, y compris les Marocains du monde, de passer des vacances de leur choix dans leur propre pays et de bénéficier d’une offre adaptée.
Citant les résultats d’une récente enquête, le quotidien affirme que 49% des Marocains prévoient de voyager cet été, soit 3% de plus que l’an dernier.
Cependant, en raison de la hausse des prix, 35% des personnes interrogées ont décidé de renoncer au voyage estival cette année. Selon la même étude, et comme mentionné plus haut, sur les 49% des Marocains qui partent en vacances cette année, l’écrasante majorité, soit 83%, ont affirmé avoir l’intention de voyager au Maroc.