Union africaine: le continent oppose son véto à l’Algérie

Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.

Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.. AFP or licensors

Revue de presseL’échec de l’Algérie à se faire élire au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba est un signe de la perte de son influence sur le continent africain. Le temps où la diplomatie algérienne utilisait l’argent du gaz pour acheter des voix est révolu. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 13/02/2025 à 19h37

L’Algérie, déjà affaiblie par son échec à Damas, a subi un nouveau revers à Addis-Abeba, où elle n’a pas réussi à se faire élire au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine. Cet échec cuisant témoigne de la perte de son influence sur le continent africain, où sa diplomatie, autrefois puissante, est aujourd’hui remise en question, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 14 février.

La gifle fut cinglante pour le régime militaire, qui espérait reprendre le siège que le Maroc occupe depuis trois ans. Pourtant, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait effectué une grande tournée dans plusieurs pays africains pour recueillir les voix nécessaires à son élection, pensant qu’il avait le même poids que par le passé.

Mais par ce vote, l’Algérie comprend que le temps de son hégémonie en Afrique est révolu. Qu’il s’agisse d’Attaf ou de son prédécesseur Lamamra, les actions de la diplomatie algérienne se soldent systématiquement par des échecs, ce qui laisse penser que le problème est plus profond qu’une simple question de personnes. Des observateurs avertis estiment que ces revers sont liés à la perte d’influence de l’Algérie en Afrique.

Certains pays africains ont pris conscience de la nécessité de disposer d’une voix crédible qui défende leurs intérêts, comme l’a fait le Maroc durant son mandat au CPS. Le Royaume est ainsi intervenu dans plusieurs dossiers, sur la Somalie ou la Lybie notamment, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur de la paix en Afrique, en adoptant une approche globale qui prend en compte les liens étroits entre paix, sécurité et développement. Cette stratégie vise à garantir une stabilité durable sur le continent. Grâce à cette approche, le Maroc est aujourd’hui considéré comme un véritable défenseur des intérêts des peuples africains. Une position qui contraste avec celle de l’Algérie, qui utilise l’UA et ses organes pour servir son propre agenda politique.

Par Hassan Benadad
Le 13/02/2025 à 19h37