Un ex-ministre koweïtien demande à Tebboune de régler d’abord son litige avec le Maroc avant de résoudre le conflit russo-ukrainien

Le président algérien Abdelmajid Tebboune au palais présidentiel d'Alger, le 10 octobre 2022.. AFP or licensors

L’ancien ministre koweïtien de l’Information et de la Culture, Saâd Ibn Tefla Al-Ajmi, a réagi sur Twitter à l’annonce de Tebboune, lors de sa récente sortie médiatique télévisée, d’une prétendue médiation algérienne visant à mettre fin au conflit russo-ukrainien.

Le 05/03/2023 à 15h05

Tout le monde a été surpris d’entendre Tebboune dire que la diplomatie de son pays est en train d’agir discrètement pour régler le conflit russo-ukrainien.

Sans s’attarder sur le caractère risible et grandiloquent d’une telle prétention, impossible à réaliser par une junte algérienne n’ayant aucun crédit ni sur le plan interne ni sur le plan international, l’ex-ministre koweïtien et actuel homme d’affaires a réagi au bavardage médiatique de Tebboune, diffusé vendredi 24 février par la télévision publique algérienne.

«Judicieux et prioritaire» d’arriver à la paix avec le Maroc

Dans son tweet, l’ancien ministre koweïtien Saâd Ibn Tefla Al-Ajmi écrit: «Dans une interview télévisée, Son Excellence le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie mène une médiation secrète en vue d’instaurer la paix entre l’Ukraine et la Russie. Des efforts louables certes, mais n’est-il pas plus judicieux et prioritaire que votre pays parvienne d’abord à la paix avec votre voisin frère, le Maroc, et que vous arrêtiez votre soutien aux mercenaires du Polisario dans le dossier du Sahara marocain?».

C’est ce qui s’appelle la voix de la raison.

Mais peu probable qu’un pouvoir pathologiquement haineux, et irrémédiablement isolé dans le monde arabe, soit en mesure de balayer d’abord devant sa porte avant de prétendre, ridiculement, faire le ménage dans le monde.

Par Mohammed Ould Boah
Le 05/03/2023 à 15h05