On s’attendait à un rapport à charge (plutôt) contre le front polisario, dont les violations ont décuplé, du moins courant 2019, comme l’attestent les enlèvements, les arrestations et les détentions arbitraires pratiqués dernièrement à l’encontre des opposants à la centrale séparatiste terrée à Rabouni. On s’attendait également à ce que ce nouveau rapport, présenté avant-hier devant l’Assemblée générale de l’ONU, se fende ne serait-ce que d’une mention des récents affrontements inter-tribaux sanglants qui ont éclaté le 18 septembre dans la localité de M’Hiriz, sur fond de trafic de drogue.
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Voyez, on pourrait allonger davantage la liste des exactions gravissimes commises par les matons de Tindouf, à leur tête Brahim Ghali, qui en l’occurrence n’a pas fait le déplacement cette année à New York pour assister aux travaux de la 74è session de l’Assemblée générale de l’ONU, de peur peut-être d’être arrêté aux États-Unis où, tout comme en Espagne, il fait aussi l’objet de plaintes pour les crimes qu’il avait commis du temps où il officiait en tant que chef de «guerre» (1976-1991).
Circulez, il n’y a rien à voir dans le vieux-nouveau rapport de Guterres. À part cet étalage de plaintes infondées, trompeuses au demeurant, formulées et consignées dans les mille et une lettres adressées par le SG du front polisario au SG de l’ONU, en protestation contre des interpellations effectuées par nos forces publiques ne serait-ce qu'à l'encontre de délinquants de droit commun, pour ne pas parler des pions téléguidés depuis Tindouf et payés à la petite semaine pour fomenter des troubles au Sahara marocain.
En faisant l’impasse sur les bavures gravissimes commises dans les camps de Tindouf, ce nouveau rapport, consulté par le360, concentre le tir particulièrement sur le Maroc, à nouveau épinglé pour de supposés «obstacles» qui seraient dressés par ses autorités devant les journalistes, acteurs associatifs et autres «observateurs» internationaux réputés être des professionnels des réquisitoires sans appel à l'encontre du Maroc, épargnant par ricochet, pour une raison ou une autre, les exactions, celles-là vraies, perpétrées pourtant au quotiien dans les camps de Lahmada-Tindouf.
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C’est souvent à travers le prisme de ces officines et les verres grossissants du front du mensonge, que l’ONU «fabrique» ces rapports en trompe-l'oeil, déséquilibrés, voire délibérément tendancieux envers le Maroc, où la situation est pourtant de loin meilleure au regard de ce qui se passe actuellement aussi bien à Rabouni, qu’à Alger, depuis le début de 2019.
Ce constat ainsi établi, surgit la question: qu’est-ce qui a fait que les démons aient changé de camp, pour que le Maroc prête le flanc à des griefs, généralement biaisés et injustes, sur le registre précis des droits de l’homme au Sahara?
Dit autrement, que fait-on de ce côté-ci pour contrer la machine de propagande ennemie bien huilée, rodée aux techniques de l’intox, de l’infox, du photomontage pour ne pas parler des tomberaux de billevesées servies à longueur d'année sur la centrifugeuse des réseaux sociaux?
Sous-estime-t-on à ce point la bataille sur le front humanitaire, pour ne privilégier que le circuit officiel de l’action diplomatique?
Une chose reste sûre: il y a un manque flagrant de communication de la part des préposés à l’action diplomatique, sans négliger la coordination qui devrait naturellement se faire en amont sur le terrain de l’information, qui est sûrement notre défaut de cuirasse.