Souvenez-vous: samedi 21 septembre 2019, le360 se faisait l’écho d’un violent affrontement armé ayant opposé, le 18 courant, deux fractions de la même tribu Rguibat, en l’occurrence Souaad et Labouihat. En cause, l’enlèvement, le 16 du même mois, d’un narco-trafiquant originaire de Labouihat, surnommé «Haddi ould Bouinina», par trois autres dealers de Souaad. Ces derniers justifiaient ce rapt par le fait que le dénommé «Haddi ould Bouinina» leur aurait dérobé une quantité de drogue leur appartenunt, dont la valeur serait estimée à 6 milliards de centimes algériens (soit l’équivalent de 3.500.000 DH).
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Est-il besoin de revenir sur les actes de ce contentieux qui a dégénéré, dans la nuit du 18 septembre, en conflit armé qui s’est soldé par un blessé dans les rangs de Souaad et la libération, en revanche, du dénommé «Haddi Ould Bouinina»?
Les images envoyées à le360 (voir ci-contre) suffisent à restituer le film de ces accrochages inédits dans une zone censée être démilitarisée, en vertu de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 6 septembre 1991, suite auquel les Forces armées royales ont évacué la zone tampon, pour éviter de se retrouver nez à nez avec les milices séparatistes et donc toute nouvelle escalade ultérieure.
Ce 18 septembre 2018 constitue un précédent extrêmement dangereux depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. La vidéo que nous reproduisons ci-contre est d’une violence telle qu’on eut dit que l’affrontement eut lieu sur le front syrien, ou irakien!
L’ONU peut-elle rester silencieuse face à ce développement dans une zone tampon censée être stable en vertu de l’accord de cessez-le-feu, mais transformée, du fait du laxisme envers Alger et le polisario, en terreau propice à tous genres de trafics (armes, drogue, cigarettes et voitures volées); en théâtre d’affrontements inter-tribaux et en base de repli pour des groupes jihadistes de tous poils, dont «L’État islamique dans le Grand Sahara» dont le chef n’est autre que cet ancien soldat de la soi-disant «armée populaire de libération sahraouie» du front polisario, en l’occurrence Adnan Abou Walid al-Sahraoui, de son vrai nom Lehbib Ould Ali Ould Saïd Ould Joumani?
Les images prises sur le théâtre d’affrontement ont du moins le mérite de démontrer, à qui veut encore bien voir, quel genre de «république» le polisario, avec le soutien multiforme que lui apporte le régime algérien mafieux, veut installer à l’autre bout de la frontière est du royaume du Maroc.
Ce développement survient sur fond de révélations sur le plan machiavélique ourdi dans les couloirs feutrés du renseignement militaire algérien, soit la délocalisation de la population sahraouie de Tindouf vers les soi-disant «territoires libérés», mis en échec par l’intervention ferme du royaume du Maroc en 2015, lors de la crise de Guerguerat.
Selon ces dernières révélations, le régime algérien aurait également projeté de se débarrasser, dans cette région, de sa population touareg, de crainte que cette population, établie à proximité des gisements pétroliers et gaziers algériens, ne revendiquent, sinon l’indépendance, du moins son autonomie par rapport à Alger.
L’affrontement survenu dans cette région, tout en dévoilant le visage hideux du régime algérien ennemi et son pion séparatiste, permet de mesurer l’ampleur de la menace qui pèse sur la seule région restée stable dans tout le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Un dérapage qui ne doit aucunement rester sans riposte, tellement il menace la stabilité et la paix dans une région qui a déjà fort à faire avec le péril terroriste.