L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, a appelé à capitaliser sur «l’élan positif» que connaît le dossier du Sahara marocain, pour relancer les négociations.
Il a souligné que les trois prochains mois représentent une opportunité cruciale pour élaborer une feuille de route vers un règlement politique durable, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 16 avril.
Ces propos s’inscrivent dans une perspective historique, laissant envisager une résolution du conflit avant le cinquantième anniversaire de la glorieuse Marche Verte, dans un monde en pleine recomposition géostratégique.
Cette vision rejoint celle exprimée par le discours royal du 6 novembre 2024, qui a réaffirmé la reconnaissance grandissante de la marocanité du Sahara, ainsi que le soutien international élargi à l’initiative d’autonomie proposée par le Royaume.
Le ton adopté par l’émissaire onusien marque un revirement notable, lui qui avait auparavant peiné à assumer son mandat.
Ses dérives, notamment lors de sa visite en Afrique du Sud –un pays sans lien direct avec le conflit–, ainsi que ses propositions inappropriées, allant jusqu’à évoquer un partage du territoire saharien, avaient alors suscité de vives critiques.
Cependant, sous la pression des États-Unis, qui ont réaffirmé, avec force, la souveraineté marocaine sur le Sahara, Staffan De Mistura a été contraint de rectifier sa position.
Cette nouvelle donne s’est clairement reflétée dans les déclarations d’Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.
Ce dernier a salué l’engagement «clair et déterminé» des États-Unis en faveur d’une solution politique réaliste, ancrée dans l’initiative marocaine d’autonomie: «ce qui distingue la position américaine aujourd’hui, c’est sa volonté active de contribuer à une résolution définitive, dans le cadre exclusif de cette initiative», a-t-il affirmé. Sur le plan militaire, le chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, a présenté un rapport accablant pour le Polisario, soulignant son incapacité à modifier l’équilibre des forces sur le terrain.
Selon ses conclusions, les milices armées, ayant rompu le cessez-le-feu, ne représentent plus une menace crédible pour les Forces Armées Royales (FAR), indique Al Ahdath Al Maghribia.
Ce constat vient renforcer l’idée, de plus en plus débattue au sein même de l’administration américaine, d’une possible suppression de la mission onusienne au Sahara.
Une proposition notamment défendue par «l’American Enterprise Institute», influent think tank, basé à Washington, en cohérence avec la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Royaume sur ses Provinces du Sud.
Dans ce contexte, l’Algérie, principal soutien du Polisario, se voit implicitement appelée à rejoindre le processus politique.
Une invitation déjà relayée par Staffan De Mistura lui-même, qui a reconnu que l’option du «référendum» appartient désormais au passé.