Les choses ne s’arrangent pas entre le Maroc et l’Afrique du Sud, principal soutien africain, avec l’Algérie, des séparatistes du Polisario.
De sources sud-africaines, le360 apprend ainsi que le pays de Cyril Ramaphosa compte organiser une «conférence de solidarité avec le Sahara Occidental», les 25 et 26 mars.
L’annonce en a même été faite de manière officielle, le 13 février devant le parlement sud-africain, par la chef de la diplomatie.
La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Lindiwe Sisulu, a ainsi déclaré que son pays veut démontrer son «engagement en faveur de la lutte du peuple sahraoui», indiquant que ladite conférence sera co-organisée avec la Namibie.
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Cet acte hostile intervient quelques jours après l’annonce de l’Union africaine de sa décision de se dessaisir du dossier du Sahara. Chose qui n’a été du goût ni de l’Afrique du Sud, ni de l’Algérie.
Mais ce n’est pas le seul acte hostile à cette date contre le Maroc de la part de Pretoria.
L’Afrique du Sud tarde à donner son feu vert à la nomination de Youssef Amrani en tant qu'ambassadeur du royaume alors qu’il a été désigné à ce poste le 20 août 2018. Ce qui revient, dans les usages diplomatiques, à une attitude hautement inamicale. Le Maroc a fait pourtant le choix de nommer à Pretoria un poids lourd de la diplomatie marocaine, en vue d'aplanir les différends avec ce pays et de mieux expliquer au parti au pouvoir la réalité d'un dossier qu'il ne maîtrise pas.
Selon nos sources, l’ancien ministre et chargé de mission au Cabinet royal se trouve toujours à Rabat.