Rabat: le Conseil de la ville réactive la police administrative

Fatiha El Moudni, nouvelle présidente du Conseil de la ville de Rabat.

Revue de presseLors de sa dernière session, le Conseil de la commune a adopté un arrêté portant restructuration et relance de la police administrative. Ses éléments devraient revenir dans les rues de la ville après trois ans de suspension. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 09/05/2025 à 20h31

Le Conseil de la ville de Rabat a approuvé, à la majorité, lors de sa session de mai tenue mardi dernier, un nouveau projet d’arrêté réglementaire visant à restructurer la police administrative. Et ce, après environ trois ans de suspension de cet organe jugé essentiel pour la ville, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 10 et 11 mai.

La suspension de la police administrative, rappelle le quotidien, a fait suite à «des plaintes pour extorsion déposées, en 2022, par des citoyens et des professionnels sous le mandat de l’ancienne maire, Asmaa Aghlalou».

Aujourd’hui, la décision de réactiver cet organe «s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet modèle élaboré par la Direction générale des collectivités territoriales et généralisé par le ministère de l’Intérieur à l’ensemble des collectivités territoriales du Royaume», précise Al Akhbar. L’objectif, poursuit-il, «est d’établir des normes uniformes pour les missions et les prérogatives de la police administrative, tout en surmontant les dysfonctionnements qui ont entaché son action et son fonctionnement par le passé».

Selon le texte du projet approuvé, rapporte Al Akhbar, «les missions de la police administrative couvriront un large éventail de domaines, notamment le contrôle des infractions liées à la propreté et à la gestion des déchets, le suivi des activités des établissements susceptibles de présenter des risques environnementaux ou sanitaires, tels que les restaurants, les cafés et les salles de jeux, ainsi que la vérification du respect des licences commerciales et artisanales en matière de sécurité et de santé publique».

De même, conformément à l’article 5 du règlement, poursuit le quotidien, la police administrative «sera aussi chargée de contrôler les panneaux publicitaires, les autorisations temporaires d’occupation du domaine public, de recenser les activités industrielles non réglementées, et d’intervenir dans les cas de nuisances nocturnes et de comportements perturbant l’ordre public, en coordination avec les autorités locales».

Par ailleurs, selon l’article 4 du même texte, « les agents recrutés au sein de la police administrative devront justifier de trois années de service effectif, d’une expérience dans les domaines de la surveillance et des techniques de rédaction de procès-verbaux, entre autres ».

Les agents de la police administrative devront porter un uniforme professionnel et une carte d’identification administrative précisant leur identité et leur compétence territoriale. Ce qui, d’après le quotidien, est «une mesure visant à renforcer la transparence et à garantir une relation plus claire avec les citoyens et les professionnels».

Le règlement élargit également les missions de la police administrative pour inclure «le contrôle des gares de transport public, la gestion de la circulation, des véhicules abandonnés, des chantiers d’extension des infrastructures (comme la fibre optique), des déchets de construction et de démolition, des bâtiments abandonnés ou en ruine, ainsi que d’autres domaines touchant à l’ordre public et à la qualité de vie dans le milieu urbain».

Par Amyne Asmlal
Le 09/05/2025 à 20h31