Préscolaire: le constat alarmant du Conseil supérieur de l’Education

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Revue de presseKiosque360. Une étude, élaborée par le Conseil supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique, révèle qu’environ 700.000 enfants, âgés de quatre à cinq ans, n'ont pas intégré les établissements d’enseignement préscolaire.

Le 07/02/2018 à 22h54

Le constat est on ne peut plus alarmant. Plus de 56% des enfants marocains, âgés entre quatre et cinq ans, soit environ 700.000 chérubins, se trouvent, aujourd’hui, hors du circuit de l’enseignement préscolaire. C’est ce qu’a révélé une étude élaborée par le Conseil supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique (CSEFRS).

Cette étude, présentée mercredi à Rabat sur le thème «L’éducation préscolaire, pilier de la nouvelle école marocaine», montre que seuls 588.000 enfants, âgés de quatre à cinq ans, bénéficient du préscolaire, notamment dans le secteur privé, sur un total de 1.342.000 enfants. L’étude révèle également que l’effectif total des enfants qui accèdent au préscolaire, y compris les enfants de moins de quatre ans, n’est que de 658.789, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 8 février. Et de préciser que les causes de ce problème résident dans le fait que «le gouvernement n’a pas honoré ses engagements en ce qui concerne la mise en application des recommandations de la charte nationale de l’éducation et de la formation, notamment la généralisation du préscolaire».

De même, relève l’étude présentée par Noureddine Afaya, universitaire et membre du CSEFRS, il y a un «manque de vision globale pour le préscolaire» chez les gouvernements qui se sont succédé. Car, explique l’universitaire, l’intégration du préscolaire dans le primaire était un objectif tracé depuis 2004. Mais le projet n’a pas été concrétisé. Et de souligner que la situation actuelle du secteur exige un cadre juridique global de nature à faire converger les efforts des différents intervenants.

Cette communication du CSEFRS s’inscrit dans le cadre de l’examen de quelques problématiques transversales soulevées par la vision stratégique de la réforme 2015-2030.

Par Mohamed Younsi
Le 07/02/2018 à 22h54