PAM: la guerre du pouvoir est déclarée

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et membre du PAM. . MAP

Revue de presseKiosque360. A Fès, la bataille entre deux courants ennemis au sein du PAM a pris une nouvelle tournure, avec un recours en justice pour faire annuler l'élection du nouveau secrétaire régional du parti. Une revue de presse tirée d'un article d'Al Akhbar.

Le 27/11/2022 à 20h13

Une guerre de pouvoir au sein du PAM se trame. Deux courants semblent déjà être entrés en guerre en perspective de l’élection du nouveau patron du Tracteur.

Dans son numéro du lundi 28 novembre, Al Akhbar écrit que les partisans du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et ceux du courant dit de «Marrakech», emmené par Fatima-Zahra Mansouri, ont affiché leurs intentions lors d’un congrès régional du parti tenu ce week-end à Fès.

Ce qui fait dire au quotidien que la bataille est lancée, c’est ce recours judiciaire contre la tenue de ce congrès qu’ont présenté certains membres du parti afin de faire annuler l’élection de Mohamed Hjira comme secrétaire régional du PAM à Fès-Meknès. Un huissier de justice a même constaté des dysfonctionnements et des irrégularités lors des élections tenues en marge de ce congrès. Les protestataires affirment, d’après le quotidien, que la commission préparatoire de ce congrès n’a pas été élue et que l’annonce de l’assemblée générale durant laquelle ses membres ont été sélectionnés n’a pas eu lieu dans le délai réglementaire de 25 jours. Une infraction au règlement intérieur du parti.

Les accusations entre les deux courants vont encore plus loin, puisque le recours contre l’élection du nouveau secrétaire régional sous-entend la mobilisation d’un nombre d’électeurs supérieur aux inscrits. En effet, il y aurait eu plus de 1.500 congressistes lors de l’événement alors que les listes du parti ne prévoient que 348 personnes dans cette région.

Dans le même sens, ajoute Al Akhbar, les contestataires affirment également que l’élection du président du congrès n’a jamais eu lieu, puisque c’est l’ancien secrétaire régional du PAM qui l’a présidé jusqu’à sa démission. Par la suite, c’est l'un des membres du bureau régional qui a géré la séance en annonçant l’ouverture des élections pour nommer un nouveau secrétaire régional.

Ce ne sont là que des exemples de la longue liste des irrégularités que dénonce le courant protestataire dans son recours devant la justice. Cette dernière devrait tenir une séance pour étudier l’affaire le 20 décembre prochain et c’est le tribunal administratif qui devrait se prononcer sur le dossier. D’ici là, l’opposition entre les deux courants devrait se poursuivre, chacun tentant de placer ses pions pour prendre le pouvoir au sein du PAM.

Par Fayza Senhaji
Le 27/11/2022 à 20h13