Maroc-Espagne: le chef du Parti Populaire envoie des signaux rassurants

Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.  . Pool Moncloa / Borja Puig de la Bellacasa

Revue de presseA la veille des élections en Espagne, le chef du Parti populaire Alberto Núñez Feijó a déclaré que si son parti arrivait au pouvoir, il établirait une excellente relation avec le Maroc, «pays voisin, allié et ami». Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 04/07/2023 à 19h19

A l’approche du lancement de la campagne électorale en Espagne, chaque parti cherche à rassurer sa base électorale et à garantir une fluidité dans son comportement avec l’ensemble des électeurs et les groupes d’influence dans les élections.

Al Ahdath Al Maghribia relaie, ce jeudi 5 juillet, le fait que les dirigeants du Parti populaire (PP) cherchent à changer la perception négative que les élites du Maroc se font de leur formation.

Une approche qui se fait à travers l’envoi de messages rassurants concernant l’avenir des relations entre les deux pays au cas où ce parti remporterait les élections et présiderait le prochain gouvernement espagnol.

Son président Alberto Núñez Feijóo était clair, en évoquant le Maroc lors d’une conférence de presse, tenue lundi dernier, en affirmant que s’il arrivait au palais de la Moncloa sa première priorité sera d’établir une «excellente» relation avec le Maroc, qui soit «stable et transparente» car il est un «voisin, un allié et un ami».

En tenant ce discours rassurant, le Parti populaire cherche, aussi, à séduire l’électorat, formé par la communauté marocaine portant la nationalité espagnole.

Le patron du PP a précisé que «la relation avec le Maroc sera institutionnelle à travers le transfert des affaires de l’État au Parlement. Ce qui pourrait être positif sachant que le fondement demeure la continuité pour les décisions du Parlement qui respectera les engagements pris durant la période actuelle».

Al Ahdath Al Maghribia souligne que Alberto Núñez Feijóo a indiqué que «la première chose que nous allons faire, c’est d’envoyer un message au Maroc. Je l’ai déjà envoyé lors de la première rencontre avec le chef du gouvernement marocain en affirmant que nous sommes un parti digne de confiance de l’État. Du coup nous devons porter les affaires d’État devant les Cortes (le parlement espagnol)».

Une allusion faite aux critiques proférées contre le président du gouvernement actuel, Pedro Sanchez, accusé d’avoir pris des décisions concernant le Maroc basées sur des «relations personnelles».

Accusation que Sanchez a toujours démentie, en affirmant que la relation avec le Maroc a été fondée depuis des décennies et qu’elle est parrainée par la monarchie dans ses domaines de compétence en l’occurrence la gestion des relations extérieures du Royaume du Maroc.

Le chef du PP a essayé de nuancer ses propos en plaidant pour «l’instauration d’une relation forte avec un allié, un voisin et un ami. Je voudrais savoir ce que Sanchez a convenu avec le Maroc pour qu’il soit mis en oeuvre car il s’agit d’un engagement gouvernemental et non pas personnel qui expire avec la fin du mandat du président du gouvernement».

Par Hassan Benadad
Le 04/07/2023 à 19h19