Listes du PJD: les choix du secrétariat général créent la polémique

Mehdy-Le360

Revue de presseKiosque360. Les listes électorales concoctées jusqu’à présent par le secrétariat général du PJD ne plaisent pas à tout le monde. En effet, les candidats préconisés par les commissions chargées des recommandations ont pour la plupart été remplacés.

Le 28/08/2016 à 20h58

Le secrétariat général du PJD a mis en place une liste provisoire des noms des candidats que le secrétariat général du parti considère comme favoris aux élections du 7 octobre prochain, dans la majorité des arrondissements. «Cette liste sera complétée ultérieurement», rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro de ce lundi 29 août.

L’annonce des noms retenus ne s’est cependant pas passée dans le calme espéré. «Le pouvoir décisionnel accordé au secrétariat général n’a apparemment pas été utilisé à bon escient», souligne le journal. Dans plusieurs arrondissements, les candidats retenus ne sont en effet pas ceux proposés par les commissions chargées de recommander des noms.Tétouan est l’une des villes où les contestations ont atteint leur apogée. Alors que la commission avait proposé Adil Bennouna, secrétaire régional du parti, le secrétariat général a préféré faire appel à Mohamed Idaomar, proche de Benkirane. «Ce choix a motivé plusieurs démissions», souligne le quotidien.

A Marrakech, le secrétariat général a surpris tous les membres du parti en mettant Hamad Kabbaj, imam Salafiste, tête de liste dans l'arrondissement de Guéliz, au lieu d’Ahmed El Moutassadik, député dans cet arrondissement. «Pourtant, ce parlementaire a rendu beaucoup de services au PJD durant les élections de 2011», rappelle le journal. Mais El Moutassadik n'a pas contesté cette décision et a même annoncé qu’il allait diriger personnellement la campagne électorale.

A Oujda, l’ambiance n’est pas meilleure. «Le choix d’Abdellah El-Hamel, secrétaire régional du parti, en lieu et place de Mohamed Othmani, est contesté ‘en silence’. Jusqu’à présent, aucune action officielle n’a cependant été entamée», précise le quotidien. Quant à Abdelaziz Aftati, tout le monde s’accorde à dire que les différends qu’il entretenait avec le PJD et les décisions qui ont été prises à son encontre ont été suffisantes pour écarter, une bonne fois pour toute, son nom des listes du parti dans cette région.

Dans l’arrondissement de Salé (Sala Al Jadida), le nom d’Abdelkader Amara, ministre de l’Energie et des mines, a été rejeté.Les candidats choisis en deuxièmes places des listes du PJD n’ont également pas tous obtenu l’unanimité. Ainsi, dans l’arrondissement de Tanger, le choix de Samir Abdelmoula sur la liste de Mohamed Najib Boulif, en remplacement de Mohamed Khouyi, a été ouvertement contesté.

Par ailleurs, certains des candidats proposés par les commissions ont été affectés à d’autres arrondissements par le secrétariat général du parti. C’est le cas de Mohamed Yatim, député proposé à Rabat par la Commission, mais affecté à Bernoussi par le secrétariat.Même sort pour Slimane El Amrani, député à Khouribga, qui s’est retrouvé sur la liste du parti pour Rabat. Saâdeddine El Othmani a, pour sa part, été inscrit sur la liste de Mohammedia au lieu de Berrechid. Amina Maa Al Ainine s’est retrouvée, de son côté, tête de liste à Hay Hassani à Casablanca au lieu de Tiznit et Sidi Ifni, où la commission l’avait proposée.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 28/08/2016 à 20h58