Ligue arabe: un sommet sur fond de crise, le Maroc agit en valeur sûre

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, lors de la séance d'ouverture de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères du Conseil de la Ligue des Etats arabes, le mercredi 17 mai 2023, à Jeddah, en Arabie saoudite.

Revue de presseLe 32e sommet des chefs d’Etat de la Ligue arabe s’ouvre vendredi 19 mai à Djeddah, en Arabie Saoudite. En plus du dossier palestinien, qui aura la priorité, la crise soudanaise, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, le Yémen, ce sommet se penchera également sur les répercussions de la crise économique mondiale sur les pays arabes. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath et Assabah.

Le 18/05/2023 à 21h30

La réunion préparatoire du sommet des Etats de la Ligue arabe, tenue par les ministres des Affaires étrangères à la veille de l’ouverture de ce sommet prévue ce vendredi 19 mai à Djeddah, a été particulièrement studieuse.

C’est pour cette raison, rapporte le quotidien Al Ahdath El Maghribia du vendredi 19 mai, que cinq Etats, parmi les plus importants au sein de la Ligue arabe, ont constitué, en parallèle, une task-force en vue de discuter des conséquences de la réintégration de la Syrie et des rapports futurs avec la république islamique d’Iran, sans oublier le plan arabe de paix entre Palestiniens et Israéliens. Ce groupe restreint, mais de poids, est composé des ministres des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, du Maroc, de l’Egypte, du Bahreïn et de la Jordanie.

Aucune trace de l’Algérie, qui assurait la présidence du Conseil de la Ligue arabe depuis novembre dernier, et qui a été dessaisie, et même humiliée, car réduite à une quantité négligeable par ses pairs arabes sur les dossiers qui seront examinés par le sommet de Djeddah. Ainsi, les ministres des Affaires étrangères ont abordé les résultats de la mise en œuvre des décisions prises à Alger en novembre dernier, mais ils n’avaient strictement rien à se mettre sous la dent.

L’Algérie argue du fait que sa présidence a été peu féconde à cause de son mandat qui n’a duré que 6 mois. Sauf que la présence du président ukrainien, invité de l’Arabie saoudite au sommet arabe, est la plus douloureuse gifle assenée au régime algérien, qui n’a jamais pu cacher son soutien à Moscou dans sa guerre contre Kiev et les pays occidentaux en général.

D’ailleurs, ajoute le quotidien Assabah, dans son édition du 19 mai, le secrétaire général de la Ligue arabe n’a pas manqué de tacler l’Algérie, qui se vante outrageusement de la réussite de «son» sommet à travers le nombre de chefs d’Etat qui y ont participé.

Selon Abou El Gheit, le sommet de Djeddah sera le plus important jamais organisé par la Ligue arabe, non seulement à cause du nombre qualitatif et quantitatif de chefs d’Etat qui y assisteront, mais à cause de la volonté réelle et du dynamisme affichés par les Etats arabes en vue de trouver de vraies solutions aux problèmes qu’ils affrontent, mais aussi de s’entraider en vue de dépasser les séquelles de la crise économique mondiale actuelle.

Le SG de la Ligue arabe a tenu à rappeler que le plan de paix arabe reste la seule base pour résoudre le conflit israélo-palestinien, et que les termes de ce plan seront à nouveau réitérés au sommet de Djeddah.

Pour rappel, les cinq grands pays qui se sont réunis en marge de la réunion préparatoire du sommet arabe ont également décidé, précise Al Ahdath, que ce groupe continuera, bien au-delà du sommet de Djeddah, ses consultations sur les plus importants dossiers qui concernent les Etats de la Ligue arabe.

Le journal ajoute que le rôle primordial du Maroc au sein de la Ligue arabe s’est également mesuré au nombre de consultations intenses que Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a eues avec pratiquement tous ses homologues arabes présents à Djeddah.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 18/05/2023 à 21h30