Annoncée en novembre 2024 et activée ce mardi 20 mai 2025, la nouvelle législation migratoire espagnole cristallise une ambition double: humaniser les parcours d’intégration et structurer les besoins en main-d’œuvre du pays.
Près de 900.000 étrangers en situation irrégulière, dont une large part originaire du Royaume, pourront légaliser leur statut d’ici à 2028, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 21 mai
Parmi les avancées majeures figurent la réduction du délai de séjour illégal requis –passé de trois à deux ans– et l’exigence d’un contrat de travail préalable à toute démarche de régularisation.
Ces ajustements, les deuxièmes en deux ans, visent à désamorcer les circuits parallèles d’exploitation, souvent orchestrés par des employeurs peu scrupuleux ou des réseaux criminels.
Outre la protection des droits fondamentaux, le texte se présente comme un levier économique.
Les autorités projettent d’intégrer fiscalement près de deux millions de résidents clandestins, avec 300.000 régularisations annuelles attendues, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
«L’objectif est d’élargir les voies d’accès à une vie digne, en tant que citoyens à part entière», a souligné la ministre espagnole Elma Saiz, en charge de l’Inclusion et des Migrations.
Si la réforme simplifie les procédures, elle se veut néanmoins exigeante: seuls les migrants répondant à des critères stricts (preuve de résidence, intégration socio-professionnelle) pourront en bénéficier.
Une rigueur destinée à contrer les tentatives de fraude documentaire, et à privilégier une immigration organisée.