Dans ce moment d’horreur absolue, l’État marocain, les citoyens marocains et les étrangers font preuve d’une solidarité qui ne peut se décrire avec des mots. Toutes les parties prenantes sont à pied d’œuvre pour sauver ceux qui peuvent l’être, soigner les autres et redonner un sens à la vie des survivants.
Que d’images, que de témoignages qui démontrent que devant les difficultés, les Marocains s’unissent avec et autour de leur Monarque pour se relever et s’assumer comme une nation qui a une histoire et un ADN qui, si l’on n’est pas Marocain, est difficile à comprendre.
La marocanité est plus qu’une nationalité: c’est une culture, un état d’esprit qui unit les êtres plus que les personnes. De tout temps, le Maroc a été une mosaïque cultuelle, et cela, nous le devons à notre monarchie. Nous sommes une nation dans sa profondeur historique.
Au moment où nous montrons une totale maîtrise de la gestion de l’événement, à l’instar de la crise sanitaire, avec ses imperfections par trop d’engouement et de solidarité, nous observons une attitude totalement déplacée et inconvenante de l’État français à travers son président.
Oui, il nous faut dissocier le président Macron et son système de la France.
La France n’est pas le président Macron et le président Macron n’est pas la France.
La France, nous l’aimons car, actuellement, elle se mobilise avec ses ONG, sa diaspora présente sur notre territoire, mais aussi ses élus et ses artistes.
Monsieur le Président, vous avez lâché «vos chiens», comme les avait qualifiés le président Mitterrand en son temps lors du drame de Pierre Bérégovoy. Oui, vos médias, vos chiens, se sont focalisés sur vos frustrations d’absence de connexion avec le Maroc en ces temps meurtris.
Non, le Maroc n’a rien refusé à personne et merci de demander à vos officines journalistiques d’effectuer le travail de journaliste comme leurs confrères anglais ou américains.
Demandez-leur de ne pas mentir, de ne pas travestir la réalité pour faire du sensationnalisme et, ainsi, faire accuser les autorités marocaines de non-assistance à personne en danger en, soi-disant, refusant l’aide de l’État français.
Apprenez-leur que le temps médiatique français n’est pas le temps médiatique marocain. Bien sûr, cela demande un effort: comprendre la culture de l’autre. Avec un peu d’intelligence émotionnelle, vous y arriverez peut-être, Monsieur le Président.
Non, les Marocains n’ont pas de problèmes avec les Français et la France. Ils ont un problème avec leur président, qui laisse ses médias insulter leur pays et manquer de respect à leur Roi.
Attaquer le Roi, c’est attaquer 37 millions de Marocains car le Roi est le Maroc et le Maroc est le Roi. Une communion et une adhésion dont vous rêvez certainement, Monsieur le Président, mais que vous n’obtiendrez jamais tant vous avez fracturé la France. Les sifflements au Stade de France lors de l’inauguration de la Coupe du monde de rugby ne sont que l’un des signes de ce divorce consommé.
Votre adresse aux Marocains à travers X (ex-Twitter) est maladroite car vous avez imaginé un fast track en pensant jeter incidemment une faute sur le dispositif du pays qui laisserait mourir des Marocains parce qu’il n’a pas donné suite aux sollicitations du Président Macron.
Monsieur le Président, cela a juste terni davantage votre image et confirmé votre posture d’arrogance.
L’histoire commune de la France et du Maroc ne saurait disparaître tant son ancrage est réel, mais le macronisme disparaîtra en 2027, et tant mieux pour la France et pour le continent.
Alors, quel est le crime du Maroc?
Sans pétrole ni gaz, le Maroc s’est émancipé. Oui, c’est son crime.
En 25 ans, nous avons triplé notre PIB, développé des métiers mondiaux comme l’automobile, l’aéronautique, l’offshoring et notre tourisme.
Nous avons généralisé la couverture sociale, mis en place un parc solaire, développé notre parc autoroutier, lancé une première ligne ferroviaire à grande vitesse et bientôt trois autres lignes.
Nous avons développé le multilatéralisme en matière diplomatique et signé les Accords d’Abraham.
Certes, il nous reste de nombreux chantiers sociaux et économiques à adresser et à accélérer, mais nous sommes sur le bon chemin d’un pays durablement émergent.
Alors, oui, nous avons pris notre destin en main sous la conduite de notre Monarque. Et aujourd’hui, avec la gestion de cette catastrophe, nous montrons que notre État tient debout, que ses dispositifs sont efficaces, que son peuple est exemplaire dans la situation, que les ressortissants étrangers sont totalement intégrés et impliqués dans cet élan de solidarité, que les ONG françaises sont présentes.
Il n’y a qu’une chose à exprimer: merci à toutes ces énergies de montrer au monde que le Maroc est un pays qui sait se mobiliser efficacement dans les pires moments de son histoire, et ce, avec l’ensemble de ses composantes ethniques et religieuses.
Et tant pis pour les nostalgiques d’un autre temps.
Le Roi est le Maroc, le Maroc est le Roi.