Cette histoire a commencé à la fin du mois de juin dernier, quand un représentant de l’équipe de football russe FK Dynamo de Moscou est arrivé à Casablanca pour rencontrer le président du Raja, dans le but de négocier avec lui le recrutement d’un joueur rajaoui.
Sa surprise a été grande quand il a été reçu par un «agent de joueurs de football», détenteur d’une procuration du club le décrétant «porte-parole unique du Raja».
Plus encore, il est mentionné dans ce document qu’aucune transaction ne peut être conclue avec ce club casablancais sans son accord, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 16 juillet.
Après plusieurs jours de palabres et de négociations, le représentant du club moscovite a décidé de renoncer à parlementer avec cet homme, quand celui-ci lui a proposé de ne pas déclarer le montant total du transfert du joueur et de lui reverser une commission dépassant allègrement le barème fixé par la FIFA.
Une source proche du Raja a déclaré au quotidien qu’après de multiples tentatives, le représentant du FK Dynamo de Moscou a finalement réussi à accéder au téléphone de Mohamed Boudrika, le président du Raja, auquel il a relaté ses péripéties avec celui qui s’était présenté comme étant le porte-parole du club casablancais.
Mohamed Boudrika a par la suite appris que la direction du club avait délivré une procuration à cet homme, sans juger utile de l’en informer.
Après avoir découvert que c’était son adjoint qui l’avait signée, le président du Raja s’est empressé de charger l’avocat du club de contacter le détenteur de ce document, pour l’informer qu’il devenait nul et non avenu.
Cette annonce, indique Al Ahdath Al Maghribia, a eu le don de mettre en colère le détenteur de cette procuration comportant le sceau du Raja.
L’homme a donc décidé de reprendre contact avec le représentant du FK Dynamo de Moscou. Au téléphone, il n’a pas hésité à «menacer sa sécurité et sa liberté», écrit le quotidien.
Ayant compris qu’il n’allait percevoir aucun rouble de cette transaction, il a aussi tenu à faire savoir au représentant du club moscovite qu’il appartenait «à une famille ayant une grande influence dans l’appareil judiciaire [marocain, Ndlr], plus précisément au ministère public».
L’homme n’a pas, de plus, hésité à lui déclarer que s’il ne quittait pas «immédiatement» le Maroc, il se retrouverait «confronté à des délits ramifiés devant les tribunaux».