Dans quelques jours, quelques semaines au plus, il ne sera plus le chef du gouvernement. Pourtant, aujourd’hui encore, il prend des décisions qui pourraient engager les Marocains pendant de longues années. Saâd-Eddine El Othmani vient, en effet, de signer un décret actant un prêt de 100 millions de dollars auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dans le but de financer la stratégie nationale de gestion des catastrophes naturelles. Dans son édition du lundi 4 octobre, Al Akhbar rapporte qu’un document de la Banque mondiale, relatif à un financement global de 200 millions de dollars pour financer la gestion des catastrophes naturelles, révèle que le Maroc est un pays exposé, ce qui nécessite la mise en place d’un dispositif préventif permettant de gérer les dégâts causés par d'éventuelles catastrophes.
Selon le quotidien, la Banque mondiale a acté un financement supplémentaire de 100 millions de dollars dans le cadre de ce projet basé sur la flexibilité et sur la gestion intégrée des risques des catastrophes naturelles. Il permettra de renforcer la capacité des institutions marocaines à gérer les répercussions de ces événements et, surtout, d’investir dans la gestion des risques qui en découlent.
Sur le même registre, la Banque mondiale reconnaît les avancées majeures réalisées par le Maroc dans ce domaine durant la dernière décennie. Il y est parvenu en renforçant le cadre institutionnel, politique et économique régissant la gestion des risques de catastrophes. Al Akhbar rapporte même qu’un Fonds spécial a été créé pour réduire l’impact de ces événements sur les populations exposées.
Le quotidien souligne également que, pour la Banque mondiale, le programme initial lancé avec le Maroc a déjà contribué à renforcer la résilience du pays aux catastrophes naturelles. Il a notamment permis de transformer un fonds d’intervention d’urgence en cas de catastrophe en fonds national de résilience qui cofinance actuellement plus de 150 investissements stratégiques et vise à réduire les risques climatiques, notamment par des infrastructures de protection contre les inondations, des systèmes d'alerte précoce, la cartographie des risques et le renforcement des capacités. Le programme initial a également soutenu une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes, autre pas en avant dans le renforcement du cadre institutionnel marocain régissant la gestion ces risques.
Le document de la Banque mondiale dont se fait écho le journal ajoute également que le Maroc est exposé à des risques importants de catastrophes. C’est en prenant conscience de cela que le Royaume a sensiblement renforcé ses investissements dans la compréhension et l’évaluation de ces risques. Cela a découlé sur la mise en place d’un modèle intégré, pour y faire face.