L'arme du phosphate fait peur aux ennemis du Maroc

55.000 tonnes de phosphates marocains étaient transportées par le Cherry Blossom.

55.000 tonnes de phosphates marocains étaient transportées par le Cherry Blossom. . M.L. Jacobs. MarineTraffic

Revue de presseKiosque360. Le Maroc a fait du phosphate un levier de développement, notamment dans ses provinces du Sud. Ses adversaires le perçoivent comme une arme redoutable. Ils font donc tout pour le neutraliser, comme arraisonner un navire le transportant.

Le 05/05/2017 à 22h29

Le navire transportant un peu plus de 50 tonnes de phosphate marocain est toujours bloqué dans un port de l’Afrique du Sud. C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 6 et 7 mai. Le navire, rappelle le journal, fait l’objet d’une saisie conservatoire ordonnée par un juge local, sur demande du Polisario, depuis quelques jours.

Cet acte démontre un fait, affirme le journal: l’«arme» du phosphate fait peur aux adversaires du Maroc. C’est une évidence même. Cela dit, note la publication, le Polisario et ses mentors ne cessent de soulever, ces derniers temps, des tempêtes dans un verre d’eau autour de la question des soi-disant ressources naturelles du Sahara, que le Polisario prend, d’ailleurs, comme prétexte pour faire arraisonner, par exemple, ce navire transposant du phosphate. Pendant ce temps, et pour toute réponse à ces provocations, le Maroc continue d’injecter des milliards de dirhams dans les infrastructures et l’économie de ses provinces du Sud.

Ainsi, rappelle le journal, les investissements déployés dans les provinces du sud sont sept fois plus importants que les revenus tirés des ressources naturelles de cette région.

De même, poursuit le quotidien, le Maroc, dans le cadre de la régionalisation avancée, a adopté la politique des contrats-programmes avec les différentes régions du royaume. En ce sens, les régions du Sud ont été prioritaires dans le cadre de cette politique avec des contrats programmes estimés à plus de 77 milliards de DH. Et cela, dans le but de donner un nouvel élan de développement dans tous les domaines. L’OCP participe, pour sa part, à travers sa filiale Phosboucraa, à cet effort de développement et de modernisation de ces provinces en y lançant, explique le journal, un programme d’investissement de 20 milliards de DH.

Cet investissement qui comprend, entre autres, un nouveau complexe industriel à Foum El Ouad, est étalé sur quatre années. L’objectif étant d’améliorer l’activité des entreprises locales, surtout les PME/PMI, et de renforcer le tissu productif dans ces régions.

Bien plus, au delà des provinces du Sud, c’est tout le continent que le groupe vise, en mettant en place un filiale dédiée, OCP Africa. Le journal rappelle, en ce sens, que l’OCP a créé des filiales dans pas moins de quatorze pays d’Afrique. La finalité de cette nouvelle politique du groupe, leader mondial dans son domaine, est de mettre à disposition de ces pays des produits adaptés à leur agriculture et participer à leur développement durable.

Et c’est justement cette politique, conclut le journal, qui fait peur aux adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays et les poussent à entreprendre des actions à la marge du droit international dans le seul but de provoquer le Maroc.

Par Amyne Asmlal
Le 05/05/2017 à 22h29