La vérité sur les grimates de Zakaria Moumni

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Alors qu’il prétend avoir légué ses grimates à une famille démunie, Le360 a eu accès à des documents exclusifs qui montrent que Zakaria Moumni est le bénéficiaire de cette rente. Un nouveau mensonge qui décrédibilise le «prétendu» champion qui fait l’objet d’un mandat d’amener.

Le 30/01/2015 à 20h03

C’est une première! Zakaria Moumni, le champion du mensonge toutes catégories, vient d’évoquer les deux grimates dont il bénéficie avec son père, depuis 2006, et dont Le360 avait déjà fait état auparavant. Sur le site d’information badil.info, il explique qu’il n’a jamais voulu de ses agréments et qu’il a même essayé de les refuser mais s’est retrouvé contraint, in fine, de les accepter car on les aurait présentés comme un «cadeau royal qui ne se décline pas».

Ceci n’est pas la seule contre-vérité rapportée par cet affabulateur notoire qui veut passer pour un bon samaritain. Dans ce papier que l’intéressé a posté sur sa page facebook, en approuvant donc intégralement le contenu, Zakaria Moumni prétend que le revenu de location de ces agréments revient à une famille démunie qu’il connaît. Pourtant le360 a eu accès à des documents exclusifs prouvant que Zakaria Moumni comme son père exploitent eux-mêmes ces agréments de taxis blancs et retirent chaque mois les revenus de leurs locations. Zakaria Moumni, de même que son père, ont signé les contrats de location des agréments et touchent chaque mois une mensualité de 1250 dhs pour chacun des agréments, sans compter le black, avoisinant la somme de 90 000 dhs pour chacune des deux grimates, qu’ils ont perçu au moment de céder à un tiers l’exploitation des agréments moyennant un revenu mensuel.




Quel autre mensonge va inventer Zakaria Moumni pour récuser des documents qui prouvent qu’il exploite et bénéficie d’une rente, ainsi que son père, du pays qu’il passe son temps à calomnier ? Comment le champion du racket va se tirer du pétrin où il s’est mis lui-même ?

La nouvelle sortie médiatique de Zakaria Moumni intervient alors que l’étau de la justice se resserre autour de lui. Jeudi 29 janvier, un huissier de justice français s’est déplacé au domicile de Moumni pour lui notifier à nouveau qu’il était convoqué par le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Rabat. Mais le champion du monde de la volte-face a nié, devant l’huissier, être la personne demandée et faisant objet d’un mandat d’amener émis par les autorités marocaines mi-janvier. Mieux que cela, quand l’huissier s’est rendu compte qu’il avait été en face de l’intéressé et est revenu sonner à la porte, Zakaria Moumni a refusé d’ouvrir.

Zakaria Moumni qui avait déjà été condamné par la justice marocaine pour une affaire d’escroquerie avant de bénéficier d’une grâce royale est actuellement poursuivi pour «dénonciation calomnieuse, l’outrage envers autorités et corps constitués, voies de faits, diffamation et injures». Depuis sa libération, le mis en cause s’est livré à une véritable campagne calomnieuse et de chantage à l’encontre de hauts responsables marocains, dont Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI et Abdellatif Hammouchi, le directeur général de la surveillance du territoire, en alléguant mensongèrement avoir été victime de «torture».

La campagne calomnieuse de Zakaria Moumni a repris de plus belle quand il a compris que les autorités marocaines ne se plieront jamais à son chantage. Des correspondances de ce champion du racket publiées auparavant par Le360 montrent clairement que Moumni demandait la faramineuse somme de 4,9 millions d’euros. Invité de l’émission «90 minutes pour convaincre» sur Medi1 TV, l’ancien ministre de l’Intérieur M’haned Laenser vient confirmer tous ces faits. Il parle également de sa plainte déposée contre Moumni.

C’est dire à quel point les revendications de ce maître-chanteur ne cessent d’augmenter. Après avoir obtenu des grimates en 2006, il n’a cessé de harceler le roi et ses collaborateurs pour décrocher une rente de fonctionnaire au ministère des Sports, en vertu d’un dahir royal qui remonte à 1967 et qui de toute manière ne s’applique pas à son cas. Dans un précédent article, Le360 avait rapporté les grandes lignes d’une enquête qui révèle toute la vérité sur le faux palmarès de sportif de Zakaria Moumni. Et pas plus tard que jeudi 29 janvier, la fédération marocaine regroupant les diverses disciplines d’arts martiaux a émis un communiqué où elle confronte Zakaria Moumni à tous ses mensonges de faux champion.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/01/2015 à 20h03