Dépité par l’accumulation des succès diplomatiques du Maroc en matière de reconnaissance internationale de la marocanité du sahara un journaleux du quotidien algérien Echorouk a écrit que le Royaume pratiquait la «diplomatie du taureau enragé».
Il est clair, relève Talha Saoud Al Atlassi dans sa chronique publiée par Al Ahdath Al Maghribia du mardi 25 juillet, que la voix de son maître exprime ce que ressentent les dirigeants algériens face aux coups de massue que leur assène la diplomatie marocaine.
En évoquant le taureau, il croit avoir dénigré la diplomatie marocaine, mais en vérité, il lui rend hommage bien que l’on ait préféré qu’il la qualifie d’«éléphant rebelle».
Car l’éléphant a une forte mémoire qui lui permet de se révolter pour se défendre contre tout mauvais traitement même après une longue période.
L’essentiel est qu’il considère la diplomatie marocaine si forte qu’il a atteint la frénésie alors que la junte algérienne pratique la diplomatie du loup affamé qui guette le droit national marocain pour le dévorer.
Il a oublié que dans ce cas la force réside dans la diplomatie de la persuasion avec la flexibilité et la fermeté ainsi que la patience comme la conduit le roi Mohammed VI.
Dans sa réponse à la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara le souverain a souligné que cette décision est «juste en ce qu’elle conforte le Maroc dans ses titres juridiques authentiques et ses droits historiques irréfragables sur ses Provinces Sahariennes», ajoutant que «la juridiction effective de l’État marocain et les liens juridiques d’allégeance qui ont toujours existé, depuis des temps immémoriaux, entre les Rois du Maroc et les populations marocaines de ces terres chères à Leurs cœurs, sont avérés et incontestables».
Ce sont les composantes du droit national, sur lesquelles ont été bâties les reconnaissances à l’échelle internationale de la marocanité du Sahara dont la dernière a été annoncée par l’État d’Israël.
Le chroniqueur de Al Ahdath Al Maghribia souligne qu’auparavant les États-Unis, des pays arabes, africains et latino-américains ont reconnu la marocanité du Sahara.
D’autres pays ont considéré que la proposition royale d’autonomie comme étant la seule solution sérieuse, réaliste et pragmatique comme l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas ainsi que d’autres pays.
Cette proposition a changé le lexique international qui était utilisé dans ce conflit et qui a entraîné la multiplication de l’alignement international sur la position marocaine.
L’accumulation de ces succès a tellement irrité le journaleux d’Echorouk algérien et l’a poussé à qualifier la diplomatie marocaine de «diplomatie du taureau enragé».
Ce faisant, il reconnaît l’isolement de la thèse séparatiste prônée par la junte militaire et ses affidés dans un vaste espace mondial occupé par les ayants droit marocains et leurs partisans.
En moins d’un mois, la diplomatie marocaine s’est renforcée avec l’attirance de l’Angola loin de l’aimant algérien, l’alignement total de l’Allemagne sur la position marocaine et la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara.
Des acquis qui ont provoqué le désarroi au sein de la junte algérienne qui n’a pas pu digérer autant de doses d’échecs diplomatiques. Ce n’est que le début car l’on s’attend à d’autres surprises diplomatiques en faveur du Maroc. l’attention va se concentrer, actuellement, sur la France qui est «prête» à avancer dans sa position.
Dans la plus pessimiste des probabilités, la Russie continuera à ne pas s’opposer aux résolutions du conseil de sécurité en faveur du Maroc.
Il est même probable que la Russie soit encouragée par la position israélienne pour augmenter son influence dans la solution de ce conflit avec une position plus proche du plan politique marocain. Car contrairement à ce qui est répandu, la Russie et Israël entretiennent des relations d’entente fortes et approfondies, ce qui signifie que les conditions mûrissent pour resserrer l’étau sur la thèse séparatiste algérienne plus qu’il ne l’est déjà aujourd’hui.
Même en Chine, la direction de ce pays n’a pas été complaisante envers Abdelmadjid Tebboune sur la question du conflit du Sahara bien que le président algérien ait «trahi» son principe séparatiste en déclarant qu’il est avec l’union de la nation chinoise, et contre l’indépendance de Taïwan.