Justice: poursuites contre plusieurs anciens responsables, dont Mohamed Moubdie, épinglés par la Cour des comptes

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Revue de presseKiosque360. Le procureur général du Roi près la Cour des comptes vient de transmettre au parquet général de «lourds» dossiers, mettant en cause cinq anciens hauts responsables présumés coupables de crimes financiers. Parmi ces dossiers, on retrouve celui de l’ancien ministre, Mohamed Moubdie.

Le 05/03/2020 à 23h00

Des poursuites pénales seront très probablement engagées contre plusieurs personnalités pour cause de graves malversations dans la gestion des communes qu’ils présidaient. C’est du moins ce qu'annonce le quotidien Al Massae du vendredi 6 mars.

Il rapporte ainsi que le procureur général près la Cour des comptes a transmis au parquet général de lourds dossiers mettant en cause l’ancien ministre haraki et ancien président du Conseil municipal de Fqih Bensalah, Mohamed Moubdie, ainsi que le dirigeant istiqlalien et ancien président déchu de la commune d’El Harhoura, Faouzi Ben Allal. Trois autres dossiers concernant un ex-président du Conseil municipal de Guelmim, et ceux des conseils communaux de Bouguergouhe (province de Settat) et M’Rirt (province de Khenifra) ont été également transmis au procureur général du roi près la Cour de Cassation.

Selon Al Massae, le communiqué publié à cet effet sur la page officielle de la Cour des comptes, précise qu’il revient au parquet général de décider de poursuites pénales à l’encontre de ces ex-responsables, dont les magistrats de Driss Jettou ont mis à nu les «graves malversations».

Al Ahdath Al Maghribia précise de son côté que Mohamed Moubdie, ancien ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration au sein du gouvernement Benkirane, et président du Conseil municipal de Fqih Bensalah depuis 1997, a été l’hôte de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) le 27 février dernier. Il a été interrogé sur de nombreux et juteux marchés publics attribués en violation de la réglementation en vigueur et qui ont été divulgués par la Cour des comptes le 6 janvier dernier. Cette descente de la Cour des comptes intervenait suite à une plainte déposée chez le procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca par l’Association marocaine de protection des biens publics. Les malversations qu’elle a mises à jour ont été également confirmées par l’Inspection générale de l'administration territoriale relevant du ministère de l’intérieur.

Pour sa part, le quotidien Al Akhbar a donné des détails plus ou moins précis sur les coûts des marchés attribués à Fqih Bensalah par Mohamed Moubdie, et à El Harhoura par Fouzi Ben Allal, à des sociétés de copains et coquins familiaux.

Ces marchés concernent pour la plupart des programmes de mise à niveau urbaine (réfection des boulevards et rues, éclairage public, places publiques, ramassage des ordures ménagères, lotissements de terrains…) dont les prix ont été démultipliés et qui ont été exécutés sans la moindre étude préalable.

Mis bout à bout, ces marchés auraient englouti, selon les cas cités par Al Akhbar, des centaines de millions de dirhams, détournés durant plusieurs années d’affilée.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 05/03/2020 à 23h00

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Voila pourquoi la criminalite en col blanc se demene comme le diable pour bloquer la reforme du code penal.Elle sait qu il y a un faible risque mais pas une certitude de se faire coincer la main dans le sac. C e n est pas seulement ces responsables qui sont a blamer mais la tricherie ,la falsification et l escroquerie se sont democratisees au maroc sous le regard complaisant de qui de droit a tel point que c est devenu un sport national .Presque tout le monde fait quelques chose d illegal dans son petit coin Au regard de la majorite des marocains ces traffics ne constituent plus des delits graves mais de l ingeniosite et un savoir faire necessaire pour s imposer dans cette nouvelle societe de consommation ou le MIllion de centime n a plus cours et ou les milliards coulent a profusions je ne sais d ou ,gageons que dans cinq ou dix ans on comptera plus qu en trillions .

Ce qu'a fait Faouzi Ben Allal à Harhoura est honteux. Il a complètement défiguré cette zone. Je pense notamment aux constructions faites LITTERALEMENT sur la plage du petit val d'or. Les gens emmenaient exprès leurs enfants sur cette plage parce qu'il n'y a pas beaucoup d'eau ni de vague. J'espère que tout sera détruit et remis à sa place.

La double nationalité que tous ces rapaces ont pris soin d'obtenir outre-mer viendra leur servir de bouclier.Ce juge devrait se faire greffer des yeux en plastique et la cour de la ..."poussière dans les yeux du contribuable"devrait cesser de nous empoisonner la vie;nous appris à vivre avec .Ne dit-on pas:"pas d'oeil qui voit ni coeur qui souffre"?

Réagir quelques années après une dilapidation de l'argent des citoyens ne permet pas de stopper les nombreuses hémorragies qui touchent malheureusement plusieurs domaines d'activité de la vie des citoyens. La preuve, c'est qu'il ne se passe pas une petite semaine sans qu'on n'entende parler d'un scandale où un ou plusieurs opportunistes se sont servis d'une façon ou d'une autre de leur autorité pour détourner de l'argent publique. Le travail fait actuellement pour démasquer ceux pour qui, la morale, l'éthique, l’intérêt du pays, le devoir et même ...dieu, sont des mots qui n'ont guère de sens; est très louable mais est-il pour autant suffisant? je me pose la question. Si une méthode ne donne qu'une partie de la solution, il faut revoir la méthode ou bien rajouter d'autres filtres pour prendre le poisson avant qu'il n'avale l'appât.

Coupables de crimes financiers!? Pardi! Nous en avons à la pelle au Maroc, il suffit de creuser sur leur environnement LUXUEUX pour s'en apercevoir de ces crimes financiers, des villas dans des quartiers de luxe, des berlines allemandes dernières générations, leurs mioches étudient dans des écoles privées haut standing pour terminer plus tard à l'étranger, se font soigner dans des cliniques à l'étranger.+++ etc...et si vous creusez un peu plus du combien gagnent ces (chafara) ou ces ruineurs ou malfrats ( au choix) du Maroc, prenez une petite calculette qui vous fera tomber des nues, pour faciliter l'équation, comme si un chaffar gagne 100 DH/MOIS ET DÉPENSE 2000 DH/MOIS (EX) alors d'où vient-elle la différence !? Si des audits se feront dans la clarté et sans corruption (généralisée) il faudrait bien construire quelques gigantesques prisons pour mettre tout ce beau monde de malfrats entre 4 murs (prison) mais bon nous allons encore brasser dans la médiocrité avec des cancres politicards médiocres....et nous y sommes actuellement....yalatif !

Tfou, des chmatas et des voleurs du fier peuple Marocain qui bosse dure pour joindre les 2 bouts....Que Dieu vous maudit ya les miséreux misérables chmatas... Oujdi !

Excellente nouvelle. Si on souhaite que la confiance envers les autorités au Maroc revienne ( a-t- elle déjà exister ?), il faut nettoyer le pays de la corruption qui coûte 2% de croissance chaque année ( imaginer le niveau de développement perdu depuis des décennies !!!). Cette affaire moubdi est que la face immergée de l'iceberg, c'est toutes les villes, régions, provinces, ministères... qu'il faut inspecter

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