Ces derniers jours, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, s’est engagé dans une série d’entretiens confidentiels avec un cercle restreint de fidèles. L’objectif avoué de ces rencontres serait de restructurer l’appareil interne du parti en vue du prochain congrès national, rapporte Assabah dans son édition du vendredi 13 juin.
Une manœuvre interprétée par beaucoup comme une volonté délibérée de Lachgar d’asseoir son emprise sur le parti.Selon des sources internes, ces discussions, tenues dans le plus grand secret, auraient principalement porté sur les moyens de garantir au premier secrétaire un quatrième mandat à la tête du parti.
Les échos de ces réunions laissent entendre que Lachgar entend garder fermement les rênes politiques et organisationnelles de l’USFP, y compris lors des futures échéances électorales de 2026, 2027 et au-delà.
Cette stratégie, qualifiée d’autoritaire par certains cadres du parti, ne manque pas de provoquer des remous parmi les militants. Certains dénoncent une dérive inquiétante vers un leadership solitaire, rompant avec les traditions d’alternance démocratique et de gouvernance collective chères à l’USFP.
Par ailleurs, des interrogations juridiques et statutaires émergent quant à la légitimité même de ce congrès, en l’absence d’une ouverture officielle des adhésions ou de leur renouvellement depuis le précédent conclave. Ce flou alimente les craintes d’un congrès «sur mesure», taillé aux dimensions de l’actuelle direction.Alors que la direction reste silencieuse face à ces critiques, des voix s’élèvent dans la base militante pour dénoncer les manœuvres en coulisses.
Pour nombre d’observateurs, cette approche risque d’éroder la crédibilité du parti, à un moment où celui-ci aurait plutôt besoin d’élargir la participation démocratique et d’éviter toute exclusion systématique, relaie Assabah.
Dans ce contexte de préparation fébrile, la direction a confié à Fatiha Saddas, proche de Lachgar et membre du cabinet de Rachid Alami, une mission délicate: rallier les soutiens et mobiliser les fédérations locales.
Cette opération de séduction cible notamment les secrétaires provinciaux et régionaux, les membres du conseil national, ainsi que certaines figures historiques dont le poids symbolique pourrait s’avérer décisif.