Dialogue social: Benkirane explique l’échec des négociations avec les syndicats

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre.

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre. . DR (photo archives)

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement a choisi de tout dire, lors de sa rencontre avec les étudiants de l’Esith, samedi dernier, sur les dernières négociations avec les syndicats.

Le 09/05/2016 à 00h27

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, vient de révéler les derniers détails du dialogue social entamé il y a plusieurs semaines avec les centrales syndicales. C’est dans le cadre de sa première rencontre, samedi 7 mai, avec les étudiants de L'École supérieure des industries du textile et de l'habillement (ESITH), que le chef du gouvernement a décidé de se confier sur l’épineux dossier du dialogue social. Il pointe du doigt les raisons de l’échec des négociations, lors de la dernière réunion tenue, mercredi 4 mai, avec les différentes centrales syndicales. Benkirane a ainsi affirmé que la véritable et seule requête des syndicats était la hausse des salaires, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 9 mai.

Or, pour le chef du gouvernement, une hausse des salaires n’est pas possible, au vu du manque de recettes. Benkirane a même ajouté, lors de cette rencontre, que ce sont les centrales syndicales elles-mêmes qui se sont rétractées quant à leur proposition de baisser l’IR de 2%. Une proposition que le gouvernement avait déjà approuvée. "Cette opération devait coûter à l’État 3,2 milliards de dirhams. Mais quand les syndicats ont fait leurs calculs, ils ont découvert que les salaires n’augmenteraient que de 50 à 200 dirhams et ont fait marche arrière», confie Benkirane au quotidien.

Akhbar Al Yaoum rapporte que l’ensemble des propositions du gouvernement concernant, notamment, l’augmentation des allocations familiales et la hausse du SMIG, devraient coûter 6 milliards de dirhams à l’État. Le maximum que l’État peut supporter en termes de charges. «L’augmentation des salaires n’est pas une proposition raisonnable et je ne céderai jamais. Même si cela doit me faire perdre les élections», a ajouté Benkirane.

Par Mouna Qacimi
Le 09/05/2016 à 00h27