Après une première et riche escale à Laâyoune, Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, poursuit sa visite dans le Sahara marocain, la première dans la région d’un chef de représentation diplomatique française dans le Royaume. Mardi 12 novembre 2024, le diplomate français est arrivé à Dakhla, désormais destination économique et touristique de premier plan.
Décontracté et drapé pour la circonstance d’une draïa sahraouie, Christophe Lecourtier est venu accompagné d’un nombre impressionnant de cadres et de chefs de service de l’ambassade de France, en charge des questions économiques, culturelles, éducatives et de développement. Ceci, en plus d’une cinquantaine d’hommes d’affaires faisant partie d’une mission de prospection et d’affaires menée en parallèle par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc.
«Ce sont toutes les forces publiques et privées françaises qui sont ici pour prendre la mesure des projets imaginés par la région dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud», résume Christophe Lecourtier. Pour lui, cette visite intervient dans un moment particulier dans les relations entre le Maroc et la France, à savoir la précision apportée récemment par le président de la République quant au présent et l’avenir du Sahara, qui s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté du Maroc, «et le caractère essentiel de la proposition d’autonomie comme la seule solution crédible au conflit».
Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc. (S.Bouaamoud/Le360)
«Le président de la République a également demandé à ce que nous puissions mettre en œuvre assez rapidement la volonté de la France d’accompagner le Maroc tout entier, dont ces régions, dans son développement économique et social. C’est d’ailleurs à ce titre que nous sommes ici», a ajouté l’ambassadeur de France.
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Le but aujourd’hui est de savoir quelle place les acteurs étatiques et privés français peuvent y prendre. «Nous ne partons pas de rien puisqu’il y a déjà des entreprises françaises très importantes qui sont actives. Il s’agit notamment de l’usine de dessalement d’eau de mer de Dakhla qui est pilotée par Engie. Il s’agit également de l’école française de la ville, qui existe depuis une dizaine d’années. Sur cette base, nous voulons construire davantage de projets. Et il y a matière», explique le diplomate. Les deux plateformes font d’ailleurs l’objet d’une visite de terrain dans le cadre de cette escale.
Président de la région Dakhla-Oued Eddahab, le très dynamique Khattat Yanja précise que cette visite est une première traduction sur le terrain de la nouvelle position de la France sur le Sahara. «C’est en soi une grande victoire», note-t-il. L’idée est de mettre le cadre mais aussi de permettre aux potentiels investisseurs de se saisir des opportunités offertes par le Royaume dans ses régions Sud. «Dakhla, qui connait un développement phénoménal et où une grande partie des projets programmés dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud est achevée, est une mine d’or en la matière», indique le président de la région.
Mardi à Laâyoune, Christophe Lecourtier a eu des entretiens avec Hamdi Ould Errachid, maire de la ville, avec lequel les discussions ont porté sur les perspectives de coopération bilatérale dans les domaines économique, culturel et éducatif. L’ambassadeur a aussi été reçu par Abdeslam Bekrate, wali de la région Laâyoune-Sakia El Hamra. Christophe Lecourtier et la délégation l’accompagnant a par ailleurs pris part à la première étape du roadshow économique de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc. Comme il a visité l’école Paul Pascon, établissement géré par l’Office scolaire et universitaire international (OSUI, partie intégrante du réseau des écoles françaises au Maroc.