"Chasse à l'homme noir" en Algérie: le silence parlant de la présidente de la Commission de l'UA

Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine.

Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine. . dr

Revue de presseKiosque360. Le silence de la présidente de la Commission de l'Union africaine, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma, sur la déportation de migrants subsahariens par les autorités algériennes a suscité des réactions indignées au Mali, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, entre autres pays africains.

Le 16/12/2016 à 20h27

Mais où est passée la flamboyante présidente de la Commission de l'Union africaine, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma? D'habitude très volubile quand il s'agit de défendre ce présumé "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination!", pure invention algéro-polisarienne, elle a avalé sa langue face à l'expulsion sommaire et massive de migrants subsahariens entreprise par les autorités algériennes depuis le début de ce mois de décembre.

C'est le constat qui est dressé par Assabah, dans son édition de ce week-end des 17 et 18 décembre), sous ce titre révélateur: "La présidente de la Commission de l'UA compromise avec Alger dans cette opération d'expulsion des migrants subsahariens".

"Le silence de la présidente de la Commission de l'UA sur les campagnes de déportation de subsahariens originaires d'Afrique de l'Ouest a suscité des réactions indignées chez les acteurs politiques du Mali, du Sénégal et de la Côte-d'Ivoire", indique le quotidien arabophone, relevant qu'aucun commentaire n'a été fait par la présidente de cette Commission de l'UA, en l'occurrence la Sud-africaine Nkosazana Dlaimini-Zuma. "Ce silence dénote une compromission flagrante avec Alger de la part de Dlamini-Zuma, qui a préféré faire la sourde oreille aux réactions de condamnation exprimées officiellement ou par des ONG internationales de défense des droits de l'Homme".

Evoquant les témoignages poignants livrés par les victimes et relayés par les ONG internationales, dont Human Rights Watch (HRW), le quotidien Assabah affirme que les rafles policières algériennes n'ont épargné ni les femmes, ni les enfants, encore moins les vieux qui ont violentés et humiliés avant d'être embarqués vers le Niger.

Autant de pratiques répréhensibles et condamnables par les lois internationales que la présidente de la Commission de l'UA n'a pas cru utile d'évoquer avec les autorités d'Alger, pays membre de l'UA, et encore moins de dénoncer.

Par Ziad Alami
Le 16/12/2016 à 20h27