«Sans l’arrivée massive de ces migrants clandestins via les régions du Sahel, notamment du Soudan, et sans les bousculades qui ont suivi l’assaut sur la clôture séparant Nador de Melilia, ce drame n’aurait pas eu lieu», a estimé Abdelfettah Fatihi.
Le régime militaire d’Alger «exploite la détresse des clandestins subsahariens, comme une autre arme de déstabilisation contre le Maroc», a-t-il accusé.
«Les militaires algériens ont tactiquement œuvré pour grossir massivement le flux des clandestins qui tentent d’échapper à la crise socio-économique, au changement climatique et à l’instabilité qui sévissent dans des zones conflictuelles», selon ce politologue.
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Il rappelle que «le Maroc s’est toujours conformé, depuis des décennies, au strict respect des conventions internationales liées à la protection des migrants. Le Royaume a toujours plaidé leur cause, en particulier auprès des pays africains».
Le Maroc, faut-il le signaler, accueille chaque année plus de 10.000 étudiants et stagiaires de différents pays d'Afrique. «Notre pays, a ajouté le politologue, a toujours soutenu les efforts de lutte contre la pauvreté sur le continent, un phénomène dont se nourrit l’émigration clandestine vers l’Europe».
Le directeur du Centre stratégique sur le Sahara et l’Afrique a en outre indiqué que «c’est le Maroc qui a demandé et obtenu l’ouverture à Rabat de l’Observatoire africain de la migration. Et c’est pour cette raison que l’Union africaine a désigné Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant que Leader sur les questions migratoires».
Le politologue a également rappelé que le Royaume du Maroc appliquait «une stratégie migratoire qui a pu accueillir et régulariser, en deux vagues, plus de 50.000 sans-papiers en 2018». En revanche, a-t-il poursuivi, l’Algérie a «une histoire noire avec les émigrés clandestins».
«Il ne faut pas avoir la mémoire courte. Rappelez-vous de la catastrophe commise par le régime militaire d’Alger en 2005 lorsqu’il avait expulsé manu militari des centaines de migrants subsahariens, abonnés à leur triste sort, dans le Sahara algérien et nigérien sans nourriture, sans vêtement, sans sécurité et sans aide».
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Le Maroc, a dit Abdelfettah Fatihi, «cherche à trouver des solutions avec les pays concernés, en particulier européens et africains, pour régler cet épineux problème».
Il a cité à cet égard la dernière réunion tenue dimanche 26 juin entre de hauts responsables marocains avec les ambassadeurs de pays d'Afrique, au cours de laquelle ces derniers ont insisté sur «le rôle que joue le Maroc et le souverain au niveau de la ferme protection des émigrés clandestins».