Al Adl Wal Ihssane rate l’examen du consensus national

Les projecteurs se braquent, une fois encore, sur l’association Al Adl Wal Ihssane dont l'approche politique et idéologique révèle au grand jour, en cette conjoncture exceptionnelle, les intentions de ses membres dirigeants. En effet, lors de cette crise pandémique qui a mobilisé toutes les composantes de la société marocaine pour combattre le nouveau coronavirus qui continue de faire des ravages à travers le monde, l’association s’est repliée sur elle-même dans une sorte de confinement idéologique.

Saisissant l'occasion du décès, suite à une maladie incurable, de la professeure El Hachmia Ben Haddou, les membres de l’association ont appelé leurs adeptes à accomplir la prière de l’absent pour ses funérailles. En effet, dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux par le secteur de la santé, Al Adl Wal Ihssane a demandé à ses adeptes d’accomplir cette prière pour accompagner le cercueil de la défunte au cimetière, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 14 avril.

Cet appel, fait remarquer le quotidien, a suscité la colère des Marocains qui se sont interrogés sur le comportement de l’association, restée sans réaction face au décès des autres médecins marocains qui avaient combattu, avec une bravoure inédite, le Covid-19. Ainsi, cette association n’a pas réagi au décès par le coronavirus du docteur Meriem Ben Syad, que les Casablancais connaissaient pour son sens du sacrifice, son professionnalisme, son humanisme et dont ils se souviendront comme d'une véritable icône, ni à la mort du docteur El Meknassi Benyahia qui, bien qu'à la retraite, a rejoint le combat contre ce nouveau coronavirus qui a fauché sa mère avant de l’emporter, à son tour, en véritable martyr.

De même, l’association n'a pas réagi au décès de plus de cent Marocains frappés par le coronavirus. Quant à la défunte d’Al Adl Wal Ihssane, elle n'a pas été emportée par le virus, même si certains dirigeants de l’association ont d'abord laissé planer des doutes sur les causes de sa mort. Autant dire, conclut le quotidien, que l’association, qui a raté l'examen du consensus national, a de nouveau prouvé qu'elle n’avait aucune fibre patriotique. Et d'ajouter qu'Al Adl Wal Ihssane agit selon la logique qu'elle défend du «peuple élu de Dieu».