Affaire SAHAM: Bouanou accuse Lachgar de surenchère

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. L’affaire SAHAM continue de susciter des remous. Driss Lachgar entend en faire un cheval de bataille. Il appelle les présidents des groupes au sein de la première Chambre à former une commission d’enquête. Bouanou n’y voit, pour sa part, qu’une «surenchère politique».

Le 26/01/2016 à 01h24

En tant que président du groupe USFP à la première Chambre, Driss Lachgar vient d’adresser aux autres présidents du groupe un communiqué les invitant à former une commission d’enquête au sujet de l’affaire «SAHAM», portant sur la convention «taâmin lmahssoul» (Assurance de la récolte agricole), rapporte Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mardi 26 janvier. Fort de l’ampleur que prend cette affaire, le président du groupe socialiste, qui s’est fondé sur l’article 67 de la constitution et sur les dispositions du règlement interne de la première Chambre, a justifié sa missive en arguant du fait qu’il s’agissait des deniers publics et d’une convention contraignant l’Etat à s’acquitter de 90 % des droits d’assurance en faveur d’un groupe appartenant, de surcroît, à un membre de l’Exécutif, précise le journal. Mais le président du groupe du PJD, Abdellah Bouanou, ne l’entend pas de cette oreille et accuse Lachgar de «surenchère politique», estimant qu’il est prématuré d'appeler à la constitution d’une commission d’enquête au sujet de cette convention, rapporte le journal. Et Bouanou d’ajouter qu'il y a lieu d’entendre le ministre de l’Agriculture, au sein de la commission des secteurs productifs, pour prendre connaissance de toutes les données. Dans l'entretien accordé à Akhbar Al Yaoum, Bouanou a ajouté que les partis de l’opposition n'avaient pas réussi à mettre en place le mécanisme constitutionnel de formation d’une commission d’enquête. Il a d'ailleurs rappelé l’échec de la mise en place de la commission d’enquête relative aux inondations de Guelmim.Rappelons qu’après la polémique engendrée par cette affaire, la société SAHAM a décidé de «suspendre l’application de la convention signée, le 20 janvier 2016, avec le ministère de l’Economie et des finances, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime et la MAMDA, pour le lancement d’un nouveau produit d’assurance agricole couvrant les risques climatiques.»

Par Mustapha Nouri
Le 26/01/2016 à 01h24