Après les cérémonies officielles, le président français Emmanuel Macron s’est adonné ce samedi 27 août 2022, à Oran, à un de ses exercices favoris: les bains de foule. En terrain conquis, il s’est ainsi rendu au sanctuaire chrétien de Santa Cruz et au réputé label raï Disco Maghreb, rendu célèbre notamment par le tube éponyme de DJ Snake. Comme il s’est offert des rencontres avec les Oranais, qui l’ont tantôt salué, tantôt chahuté.
Signe très particulier, Emmanuel Macron était seul. Impopulaire et imposé par une junte qui détient les vraies commandes de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a préféré rester cloîtré dans son palais Mouradia. Ceci, de peur de se voir huer, ou lyncher, par des foules auxquelles on interdit jusqu’à l’accès aux stades de football pour éviter un retour aux slogans et autres chansons anti-système.
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On remarquera à ce titre que même la parade dans laquelle les deux présidents sillonnent les grandes artères et saluent les foules n’a pas eu lieu tout le long des trois jours de la visite de Macron en Algérie. La raison est là encore bien connue: éviter de s’entendre entonner les célèbres slogans du Hirak comme ce «Tebboune lamzawer, jabbouh laaskar» (Tebboune l'usurpateur a été imposé par les militaires). Le drame de la junte est là: on a beau maquiller la vraie nature du pouvoir algérien en étouffant les foules, elle finit toujours par remonter à la surface.