Mauritanie: les prix à la pompe fâchent toujours

DR

Revue de presseAu moment où le cours du baril de l’or noir est encore en dessous des 33 dollars, le mouvement de protestation contre le maintien des prix à la pompe en Mauritanie ne cesse de prendre de l’ampleur. Lancée sur les réseaux sociaux, la contestation est de plus en plus importante.

Le 17/02/2016 à 15h44

Le site d’information Alakhbar.info rapporte, dans ses dernières actualisations, la dispersion musclée, hier à Nouakchott, d’un sit-in de protestation contre les prix élevés du carburant, devant les locaux du ministère du Pétrole, de l'Energie et des Mines.

Les jeunes réunis au sein du mouvement «Je n’achète pas le gas-oil», organisateurs du sit-in, ont évacué les lieux, après que la police ait menacé de faire usage de la force. Les forces antiémeutes déployées sur place, ont aussi argué que le sit-in n’était pas autorisé.

Le mouvement «je n’achète pas le gas-oil», organise chaque semaine des sit-in devant le ministère du pétrole et au carrefour Madrid, pour demander la baisse du prix du carburant à la pompe.

Au delà de cet incident, c’est toute une incompréhension collective qui se manifeste. L’Etat s’est pourtant récemment justifié sur le maintien des prix malgré des tendances à la baisse des cours du baril.

Selon le gouvernement mauritanien, la chute des prix des métaux à l’échelle mondiale et les charges que doit couvrir l’Etat, sont des facteurs qui ne permettent pas de revoir à la baisse, pour le moment, les prix du carburant à la pompe.

De plus, l’Etat aurait subventionné pendant plusieurs années le prix du carburant à la pompe (85 ouguiyas le litre), et continue de le faire pour le gaz butane. Les tarifs sont ainsi toujours maintenus à 385 ouguiyas pour le litre de diesel et 402 ouguiyas pour le litre d’essence.

Par Souleymane Baba Tounde
Le 17/02/2016 à 15h44