"Sur le plan interne, les dirigeants algériens sont vieux et le président Abdelmadjid Tebboune, fortement soutenu par l’armée, est malade (…). Le système politique est sclérosé mais les dirigeants vieillissants rejettent toute réelle ouverture", estime le chercheur senior du Centre, Robert Ford, dans le cadre d’un rapport intitulé "L'administration Biden et le Moyen-Orient: recommandations politiques pour une voie durable à suivre ".
Confirmant l'acharnement dans l’attitude des autorités algériennes vis-à-vis de l’intégrité territoriale du Maroc et le statut de l'Algérie comme principale partie prenant de la question du Sahara, le document du centre basé à Washington relève qu'Alger "fera pression en faveur de l'ancien plan référendaire" et mobilisera toutes ses ressources dans l'espoir d'un revirement de la position des Etats-Unis qui a reconnu la souveraineté marocaine pleine et entière sur ses Provinces du Sud.
En parfait connaisseur de la situation politique en Algérie, pour y avoir servi comme ambassadeur des Etats-Unis de 2006 à 2008, Robert Ford fait état de la profonde crise dans laquelle se débat ce pays où l’économie "stagne et la jeune population est frustrée".
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"La hausse des prix mondiaux du pétrole atténuera certaines pressions immédiates, mais le gouvernement n'a ni vision ni désir d'entreprendre des réformes profondes", constate-t-il.
Tout en soulignant l’urgence d’"aider à éviter l'instabilité politique intérieure de nature à attiser la violence et le recrutement extrémiste", le centre de réflexion américain estime que "le gouvernement utiliserait la critique américaine comme excuse pour sévir contre l'opposition".
Il insiste néanmoins sur l’impératif de "soutenir les droits des manifestants à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique", tels qu'énoncés dans le Pacte des Nations Unies relatif aux droits politiques. "Nous devrions conseiller la retenue et le dialogue avec l'opposition et le mouvement de protestation", recommande enfin le rapport du centre de recherche américain.