Un consortium Abengoa-Engie en lice pour le marché de l'usine de dessalement d'eau de mer de Casablanca

Siège de la firme espagnole Abengoa, dans le campus Palmas Altas, à Séville.

Siège de la firme espagnole Abengoa, dans le campus Palmas Altas, à Séville. . DR

L’espagnol Abengoa, a annoncé, ce lundi 27 juin, avoir remis à l'ONEE toute la documentation nécessaire à l'obtention de la pré-qualification de l'usine de dessalement de Casablanca, en consortium avec le français Engie.

Le 27/06/2022 à 09h18

La firme espagnole Abengoa, active dans les secteurs des infrastructures vertes, de l'énergie et de l'eau, participe au processus de sélection pour le développement du projet de station de dessalement d’eau de mer de Casablanca, qui sera la plus grande usine de dessalement d'Afrique.

L’information a été officialisée ce lundi 27 juin 2022 par le groupe espagnol, via un communiqué publié sur son site Internet.

«Abengoa, en consortium avec Engie, l'un des leaders mondiaux de l'énergie, a remis la documentation nécessaire à l'obtention de la pré-qualification de l'usine de dessalement de Casablanca-Settat. Le processus de sélection devrait aboutir à la signature du contrat au cours du premier semestre de l'année prochaine», indique le communiqué.

Selon la même source, six consortiums ont postulé à ce marché, initié par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (branche eau) le 21 mars dernier. En avril dernier, la lettre d’information Africa Intelligence, rapportait que le japonais Mitsui, le chinois CCCC, le marocain Nareva (avec Suez), encore l’espagnol Acciona étaient également en lice pour décrocher la construction et l’exploitation de la station. Rappelons qu’Abengoa est déjà en charge de l’usine de dessalement d’Agadir.

Le mégaprojet d'usine de dessalement d'eau de mer de Casablanca doit permettre, à titre de rappel, de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable d’une partie de la région de Casablanca-Settat. Il doit également fournir de l’eau dessalée pour le compte d’un autre opérateur pour servir aux besoins d’irrigation d’un périmètre de 5.000 ha.

Selon le document élaboré par l’ONEE, «le projet consiste à concevoir, financer, réaliser et exploiter pendant une durée de 30 ans (répartie entre 3 ans pour la réalisation et 27 ans pour l’exploitation), une station de dessalement d’eau de mer, ayant une capacité de 548.000 m3 par jour (200 millions de m3 par an) extensible à 822.000 m3 par jour d’eau traitée (300 millions de m3 par an), y compris les travaux maritimes de prise d’eau de mer et de rejet ainsi que son alimentation électrique, essentiellement par des sources d’énergie renouvelable».

L’aire concernée par le projet est répartie en trois zones géographiques avec une population estimée à environ 6,7 millions d’habitants en 2020: la zone du Grand Casablanca (Wilaya de Casablanca, Mohammedia et les centres urbains et ruraux avoisinants et les projets touristiques et industriels, la zone de Berrechid-Settat, zone d’El Jadida-Azemmour).

L’emplacement choisi pour la future usine se situe au sud de Casablanca, près du centre de Bir Jdid, à 40 kilomètres de Casablanca, 50 kilomètres d’El Jadida, et 65 kilomètres de Settat, sur un terrain de 50 hectares, accessible et ouvert sur le littoral.

Le financement du projet sera assuré via un Partenariat public-privé (PPP) régi par la loi n° 86-12 relative aux contrats PPP et son décret d’application n°2-15-45. Le candidat financera le montant de l’investissement.

En ce qui concerne le calendrier prévisionnel, le démarrage des travaux est prévu en juin 2023. La mise en service de la première phase du projet est attendue pour juin 2026 (à partir de 2030 pour la seconde phase).

Par Amine El Kadiri
Le 27/06/2022 à 09h18