Taxe carbone européenne: la réponse marocaine se précise

Une usine de montage automobile. (Photo d'illustration)

Revue de presseConfronté à la montée en puissance des exigences climatiques européennes, notamment à travers la taxe carbone aux frontières, le Royaume du Maroc accélère sa transition industrielle. Un nouveau projet de loi prévoit la création d’un organisme national de certification carbone, destiné à armer les entreprises face à ces nouveaux défis. Une étape stratégique pour préserver la compétitivité à l’export et renforcer l’attractivité du Royaume sur la scène internationale. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Éco.

Le 04/05/2025 à 19h15

Premier partenaire commercial du Royaume, l’Union européenne place désormais la décarbonation au cœur de ses relations économiques.

Avec l’entrée en vigueur du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), plus connu sous le nom de «taxe carbone», les exportateurs marocains doivent impérativement s’adapter pour rester dans la course.

La phase transitoire de ce mécanisme sert de période d’apprentissage, mais elle sonne déjà l’alerte pour les filières industrielles stratégiques du Royaume: automobile, textile, aéronautique ou encore agroalimentaire.

Ces secteurs devront désormais prouver leur performance environnementale, en déclarant avec précision les émissions carbone intégrées dans leurs produits à destination du marché européen.

Face à cette nouvelle donne, le Royaume du Maroc passe à l’action, indique le quotidien Les Inspirations Éco.

Une batterie de mesures techniques, financières et réglementaires est déployée pour accompagner les entreprises dans leur transition énergétique.

Parmi elles, un texte de loi majeur vient renforcer le cadre légal de la normalisation et de la certification environnementale.

Présenté récemment par Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, le projet de loi n°75.24 complète la loi 12.06 relative à la normalisation, la certification et l’accréditation.

Objectif: doter le Royaume d’un organisme national de référence, seul habilité à délivrer les certificats de contenu carbone, en conformité avec les standards internationaux.

Cette instance nationale constituera un levier-clé pour attester, de manière fiable et reconnue, la quantité de carbone émise durant la production de biens ou services dans le Royaume, écrit-on.

Véritable «passeport vert», cette certification permettra aux entreprises marocaines de sécuriser leur accès aux marchés extérieurs tout en valorisant leur performance environnementale.

La mise en place de cette certification représente bien plus qu’une réponse conjoncturelle.

Elle marque un tournant stratégique pour l’industrie marocaine, en alignant le système national de normalisation et de certification sur les exigences croissantes des marchés internationaux.

Outre le renforcement de la compétitivité des entreprises, ce projet soutient leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales et améliore l’attractivité du Royaume en matière d’investissements.

Il apporte également un gage de transparence, en confiant la supervision du processus de certification à une entité nationale, crédible et indépendante.

Par le360
Le 04/05/2025 à 19h15