Société Générale Maroc: agrément imminent de Bank Al-Maghrib au groupe Saham

Moulay Hafid Elalamy a racheté 57% du capital de Société Générale Maroc, pour près de 745 millions d’euros.

Après le feu vert de tous les autres régulateurs concernés, Bank Al-Maghrib s’apprête à son tour à se prononcer sur la demande d’agrément initiée par la SGMB suite au rachat de la participation de Société Générale France par le groupe Saham. Ce deal sera scellé définitivement «dans les prochains jours», apprend Le360 de source sûre.

Le 30/10/2024 à 16h23

En décrochant le sésame de Bank Al-Maghrib, le groupe Saham va pouvoir enfin concrétiser le rachat d’une participation majoritaire au capital de la Société Générale Marocaine des Banques (SGMB), jusque-là détenue par le groupe Société Générale France. Pour la même opération, le groupe appartenant à Moulay Hafid Elalamy (MHE) a déjà obtenu le feu vert des autres régulateurs concernés (Conseil de la concurrence, ACAPS, CNDP, AMMC).

Ainsi, en contrepartie de 745 millions d’euros (environ 8 milliards de dirhams), le groupe Saham reprend la totalité des activités opérées par Société Générale Maroc, ainsi que celles de la compagnie d’assurance La Marocaine Vie, que la Société Générale détenait via sa filiale d’assurance Sogécap.

Avec ce rachat, MHE signe son come-back dans le monde de la finance, après son retrait en 2018 du secteur des assurances, suite à la cession de Saham Assurance au groupe sud-africain Sanlam, pour un montant dépassant le milliard de dollars.

Par ailleurs, une information relayée ce mercredi 30 octobre par le média parisien Africa Intelligence fait état de l’intérêt de MHE, parmi d’autres, pour le rachat de la filiale sénégalaise du groupe Société Générale. Contactée par Le360, une source autorisée auprès du groupe Saham a démenti formellement cette «fausse information», ajoutant qu’«aucune démarche n’a été entreprise» concernant la filiale de la banque au logo rouge au pays de la Teranga.

Interrogé si le groupe Saham envisage d’autres opérations de croissance externe, notamment en Afrique, notre interlocuteur a répondu par l’affirmative. «Il y en aura certainement… Mais la première étape sera consacrée à la consolidation et au développement de la SGMB. Il faut d’abord consolider avant de passer à autre chose», a précisé la même source.

Par Wadie El Mouden
Le 30/10/2024 à 16h23