Services bancaires: le digital prend le dessus

Aujourd’hui, les avancées technologiques ont permis aux banques d’offrir des services bancaires en ligne, des applications mobiles, réduisant ainsi la nécessité pour les clients de se rendre physiquement dans une agence.

Revue de presseLes derniers chiffres de Bank Al-Maghrib révèlent que 145 agences bancaires ont fermé leurs portes cette année. L’agence et le conseiller changent de vocation et le digital est passé par là. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 18/03/2024 à 22h30

Les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib mettent en évidence un nouveau phénomène. L’année écoulée a enregistré une nouvelle réduction du maillage bancaire. Le nombre total d’agences bancaires a diminué, passant de 5.914 en 2022 à 5.811 en 2023. L’année s’est en effet soldée par la fermeture de 145 agences sur l’ensemble du territoire national, indique le magazine Challenge.

En cause, le digital qui prend le dessus. Les lourds investissements numériques des grandes banques génèrent désormais des économies, conclut le cabinet Deloitte dans une de ses études sur le sujet. Les banques qui disposent d’une bonne application et d’une plateforme internet performante sont mieux à même de convaincre leurs clients de franchir le pas vers les services numériques. Elles peuvent ainsi fermer des agences plus rapidement et économiser sur l’immobilier et le personnel travaillant en agence, expliquent les experts de Deloitte cités par l’hebdomadaire.

Aujourd’hui, les avancées technologiques ont permis aux banques d’offrir des services bancaires en ligne, des applications mobiles, réduisant ainsi la nécessité pour les clients de se rendre physiquement dans une agence. «La digitalisation s’accompagne par une refonte du modèle client. D’un côté, nous avons une rationalisation des agences, avec l’émergence du selfcare partiel ou total, et de l’autre, les banques universelles ont lancé des EDP (établissements de paiement) qui vont ouvrir des agences ad hoc pour adresser des populations de classe moyenne et modeste», lit-on.

Pour autant, l’agence n’a pas dit son dernier mot. Aujourd’hui, acteurs financiers et autres porteurs de services n’ont pas encore trouvé le bon modèle. La tendance est à hybridation / banque de la porte d’à côté. Chez le commerçant, on pourra profiter des services financiers, faire des démarches administratives ou encore recharger son portable, acheter son lait,… au final, nous aurons des lieux de vie tels que des stations-essences, des bureaux de poste, des commerçants où vous pourrez trouver tout type de service. Dans ce modèle, il serait possible d’avoir des points de vente / agences de plus en plus mobiles ou éphémères en fonction des moments de vie (marché, festival,…). À l’horizon de la Coupe du Monde, bien des surprises pourront avoir lieu.

Une chose est sûre, conclut Challenge, le modèle bancaire poussera la banque sur la valeur ajoutée. «L’industrialisation et la commodisation du service bancaire font que les clients auront besoin de conseils pour placer de l’argent, monter leurs projets, construire leur trajectoire financière… l’intelligence humaine sera encore plus sollicitée», lit-en encore.

Par Lamia El Ouali
Le 18/03/2024 à 22h30