Ramadan: pourquoi les prix des poissons n’ont pas augmenté

Un marché de poisson. DR

Revue de presseEnregistrant d’habitude la plus grande hausse durant le mois de ramadan, les prix des poissons ne suscitent pas autant de vagues que les légumes. Décryptage dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 02/04/2023 à 18h34

A chaque mois de ramadan, les prix connaissent une escalade systématique. 2023 ne déroge pas à la règle… à une exception près. Alors que le poisson enregistrait d’habitude la plus grande hausse des prix, ce sont les légumes, cette année-là, qui «ravagent la bourse de la ménagère», observe l’hebdomadaire La Vie Éco, arguant que «personne, ou presque, ne se soucie du cours des prix des pélagiques et autres fruits de mer».

Les chiffres confirment cette assertion. Le Haut-commissariat au Plan a d’ailleurs placé les «poissons et fruits de mer» parmi les produits dont les prix ont diminué de 1,0% dans son étude sur les hausses des produits alimentaires observées entre janvier et février 2023. Comment alors expliquer cette situation ? Est-ce parce que la flambée des prix du poisson est devenue une triste habitude en cette période ?

Loin s’en faut, à en croire Said Ibrahim, professionnel du marché de poisson. Dans les colonnes de l’hebdomadaire, cet expert explique que de nouvelles donnes font que «le circuit du produit en soi a connu des bouleversements structurels depuis quelques années». En premier lieu, «le secteur a reçu des professionnels supplémentaires, des gens qui ont perdu leur travail suite à la pandémie et qui se seraient convertis en poissonniers».

La deuxième raison est relative au «développement grandissant des infrastructures à travers toutes les régions de notre pays, la modernisation des moyens de transport de marchandises qui ont facilité l’écoulement régulier d’énormes quantités vers les villes de l’intérieur», précise le professionnel qui mentionne l’intégration de jeunes-entrepreneurs des villes de l’intérieur dans le domaine, avec leurs propres méthodes.

Selon La Vie Eco, plusieurs commerçants s’accordent à dire que durant l’année 2022, le poisson a toujours été cher et pas que pendant le Ramadan. Au 27 mars, dans les marchés de Casablanca, la sardine était proposée à la vente entre 20 et 25 dirhams le kilogramme, la sole (qualité moyenne) à 60, voire 70 dirhams le kilo, tandis que le calamar se vendait à 140-160 dirhams le kilogramme et la crevette à plus de 120 dirhams.

Par Khalil Rachdi
Le 02/04/2023 à 18h34