Les professionnels marocains des produits agricoles destinés à l’export dans les pays de l’Union européenne mettent à exécution leur annonce de porter plainte contre les actes de vandalisme dont leurs produits font l’objet à cause des mouvements de protestation des agriculteurs en Europe.
Ainsi, nous apprend le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 5 mars, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) a désigné deux avocats pour déposer une plainte au tribunal de Madrid pour destruction de biens et de marchandises marocains ainsi que pour blocage de la circulation des camions transportant les produits marocains.
Les actes en question «remontent au 27 février dernier en Catalogne. Plusieurs camions ont été saccagés. Tomates, haricots verts…ont été renversés sur la route. Des actions de destruction des produits marocains ont aussi eu lieu en janvier dernier», souligne le quotidien.
Cité par l’Economiste, Rachid Benali, président de la Comader indique que les dégâts sont considérables dans ce pays ibérique. Toutefois, l’objectif de la plainte va bien au-delà du paiement des pertes financières. «Notre action en justice vise à réhabiliter l’image écornée de nos marchandises, qui ont été accusées de tous les maux. Nous voulons protéger le produit made in Morocco. La situation est réellement sérieuse», a-t-il précisé. Et pour cause, des médias espagnols affirment sans la moindre preuve que ces produits «contiennent des pesticides interdits en Europe».
Or, insiste la Confédération, les produits agricoles marocains exportés vers l’Union européenne dans le cadre de l’accord d’association, répondent strictement, et sans aucune exception, aux exigences règlementaires des marchés de destination. Celles-ci portent notamment sur les normes de commercialisation, les normes sanitaires et les normes phytosanitaires. «Les produits marocains sont d’ailleurs contrôlés par les autorités marocaines préalablement à leur exportation ainsi que par les autorités européennes avant leur entrée sur les marchés européens», précise encore L’Economiste.
Cette campagne de stigmatisation médiatique inédite, dont les agriculteurs marocains sont les victimes collatérales, porte préjudice à l’image et à la réputation des produits marocains. Les conséquences pourraient être désastreuses sur les exportations marocaines.