Invité principal de la séance des questions orales aux côtés de ses collègues de l’Habitat, Adib Benbrahim, et de l’Artisanat, Lahcen Essaadi, Omar Hejira a pris la parole tandis que le reste du gouvernement devait participer un peu plus tard à un Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI.
«Nous sommes parvenus à un accord avec la partie égyptienne en vue d’équilibrer la balance commerciale, aujourd’hui largement favorable à l’Égypte», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Le360. Il a précisé que cet accord a été obtenu à l’issue de deux réunions bilatérales, récemment tenues à Rabat et au Caire, avec son homologue égyptien chargé de l’Investissement et du Commerce extérieur, Hassan Al-Khatib.
Omar Hejira a également souligné que les deux pays se sont entendus pour poursuivre leur coordination afin de lever les obstacles freinant les exportations marocaines vers l’Égypte et pour encourager les investissements marocains dans ce pays.
Parmi les mesures concrètes engagées, le secrétaire d’État cite la hausse significative des exportations marocaines de véhicules: «Nous sommes passés de 400 à 3.000 voitures exportées, avec un objectif de 5.000 d’ici la fin de l’année, et de 8.000 à l’horizon 2026.»
Lire aussi : Tensions commerciales Maroc-Égypte: bientôt une procédure accélérée «fast track» pour les exportateurs marocains
Le déséquilibre reste toutefois important: les exportations égyptiennes vers le Maroc atteignent actuellement un milliard de dollars, contre à peine 100 millions de dollars pour les produits marocains à destination de l’Égypte. Pour Hejira, il est essentiel que le secteur privé marocain prenne conscience des opportunités offertes par le marché égyptien: «Un changement est possible dans les relations commerciales et la gestion des échanges. J’invite nos investisseurs à s’impliquer pleinement et je suis prêt, personnellement, à intervenir en cas de difficulté.»
Selon lui, les autorités égyptiennes ont reconnu l’existence d’un déséquilibre et manifesté leur volonté de corriger la situation. Une troisième réunion mixte est d’ailleurs prévue avant la fin de l’année 2025 pour faire le point sur les engagements pris et les avancées réalisées.