Nouveau régime de change: ce qu'en dit Fitch Ratings

Entrée du siège de l'agence internationale de notation Fitch Ratings, à New York.

Entrée du siège de l'agence internationale de notation Fitch Ratings, à New York. . DR

Fitch Ratings vient de publier une note sur la réforme du régime de change où elle dit s'attendre à un impact limité sur le court terme et conforte la thèse selon laquelle cette réforme renforcera, à terme, la capacité d'absorption des chocs et soutiendra la compétitivité de l’économie marocaine.

Le 19/01/2018 à 13h00

L’agence de notation Fitch Ratings conforte les propos des autorités financières et monétaires marocaines. Dans une note publiée après le passage du Maroc vers un régime de change plus flexible, l’agence plaide également pour une pression limitée sur le taux de change en raison des fondamentaux solides de l’économie nationale. Et c’est exactement un des principaux arguments avancés par les pouvoirs publics pour rassurer quant à la pertinence de la réforme engagée.

Pour ce qui est de l’impact du nouveau régime à court terme, Fitch plaide pour des avantages économiques modestes, la bande de fluctuation étant étroite.

«Nous nous attendons à ce que les autorités augmentent lentement la flexibilité du régime de change au cours des prochaines années, en élargissant progressivement la bande de fluctuation», peut-on lire dans la note. L’agence ajoute que la mise en place progressive d'un régime flottant n'est qu'une perspective à long terme et qu’une flexibilité accrue renforcera la capacité d'absorption des chocs et soutiendra la compétitivité de l’économie marocaine. «Cela permettrait également à Bank Al-Maghrib d'introduire un nouveau cadre de politique monétaire axé sur le ciblage de l'inflation», ajoute la même source.

Tout en notant que l’inflation devrait rester proche de 2% au cours des deux prochaines années, l’agence de notation prévoit une croissance 3,8% du PIB en 2019 contre 4,4% en 2016, reflétant un rétrécissement du déficit commercial structurel. Fitch souligne, en outre, que les investissements directs étrangers devraient couvrir la moitié du déficit au cours des deux prochaines années

Par Younès Tantaoui
Le 19/01/2018 à 13h00