Med Paper en mauvaise posture

Revue de presseKiosque360. Le conflit persiste entre Med Paper et les importateurs et distributeurs de papier. Ces derniers n'écartent pas la possibilité de déposer une nouvelle requête contre l'industriel. Les détails.

Le 02/05/2017 à 23h42

Les importateurs et distributeurs de papier en bobine grincent des dents depuis l'entrée en vigueur, en janvier dernier, du droit additionnel de 25% à l'importation de ces produits, et cela pour les quatre années à venir. Dans leur collimateur: Med Paper, qui est à l'origine de cette mesure. Après le dépôt de la demande officielle en 2015, Le ministère de l'Economie et des finances et celui de l'Industrie ont signé la décision instaurant des mesures de sauvegarde contre les importations massives de papier, nous apprend Les Echos dans son édition du 3 mai. Une décision qui n'a pas manqué de froisser l' association marocaine des importateurs de papier et carton, qui dénonce des abus du géant du secteur.

Une source interne des Echos estime que l'ADPAC n'a pas dit son dernier mot. Convaincue de leur position, les importateurs de papier et carton n'accusent ni la conjoncture, ni la rétraction des activités, mais le mode de management de Med Paper. Cet industriel n'hésite pas à demander l'aide de l'État, alors que c'est son approche qui est à revoir. Plusieurs de ses produits sont purement inadaptés au marché.

Une nouvelle requête sera donc déposée auprès du ministère de tutelle afin d'obtenir l'annulation de ce droit additionnel qui renchérit son offre de 25% et qui finira par nuire à toute la filière. Med Paper, injoignable au moment de mettre sous presse, n'a pas changé de position depuis la dernière sortie médiatique, qui avait justement pour but de répondre aux accusations formulées par l'ADPAC.

À l'évidence, l'industriel va mal. Et de plus en plus mal, au vu des résultats annuels. En 2016, Med Paper a publié un profit warning après avoir observé une baisse de -18% à 83,3 milliards de dirhams. Il a également été observé un repli de 42,2% des charges d'exploitation à 110,6 millions de dirhams représentant dorénavant 133% des revenus, contre 188% en 2015.

Par Fayçal Ismaili
Le 02/05/2017 à 23h42