Maroc-Royaume-Uni: le projet Xlinks reconnu d’«importance nationale» par Londres

Câbles sous-marins. 

Le projet de Xlinks consiste à poser le plus long câble sous-marin HVDC au monde entre le Royaume-Uni et le Maroc.. DR

Le gouvernement britannique considère désormais le projet de câble sous-marin Maroc-Royaume-Uni comme étant une «infrastructure d’importance nationale». Une démarche qui réitère l’intérêt de Londres pour cet ambitieux projet visant à fournir 8% des besoins énergétiques du pays à travers des énergies renouvelables produites dans la région de Guelmim-Oued Noun.

Le 29/09/2023 à 12h44

Le gouvernement britannique confirme son soutien au projet de câble sous-marin entre le Maroc et le Royaume-Uni développé par Xlinks. Dans un communiqué, la startup londonienne indique que le Département pour la sécurité énergétique et le net zéro (DESNZ) a accordé à ce projet le statut d’«infrastructure d’importance nationale».

Les projets d’infrastructure d’importance nationale (NSIP: National Significant Infrastructure Projects) sont des projets d’infrastructure majeurs qui nécessitent l’octroi d’un consentement de développement par le secrétaire d’État compétent au moyen d’une ordonnance d’accord de développement, explique Xlinks.

Ces projets suivent un processus juridique strict avec des délais fixés dans le Planning Act 2008 du gouvernement britannique, qui exige que les projets fassent l’objet de consultations publiques et subissent un examen indépendant.

«Il s’agit d’une étape importante pour notre projet, qui apporte certitude et clarté quant à la procédure juridique et aux délais d’autorisation du projet. La décision reflète la différence réelle que notre projet peut faire par rapport aux engagements climatiques et à la sécurité énergétique du pays», a déclaré Simon Morrish, PDG de Xlinks.

Ce nouveau statut signifie que Xlinks devra solliciter l’autorisation de planification du projet auprès du secrétaire d’État chargé de la Sécurité énergétique au lieu de déposer une demande auprès de l’autorité locale. Des consultations supplémentaires devront avoir lieu au début de l’année prochaine avec les différentes parties prenantes avant de déposer cette demande, a fait savoir la startup londonienne.

Pour rappel, Xlink ambitionne, à travers cette interconnexion électrique, de produire 3,6 gigawatts (GW) d’électricité à partir des énergies renouvelables, soit 8% des besoins du Royaume-Uni, qui serviront à alimenter 7 millions de foyers d’ici 2030.

L’électricité sera produite dans la région de Guelmim-Oued Noun dans des parcs solaires et éoliens d’une capacité de 10,5 GW. Ces installations seront reliées au réseau électrique britannique dans le Devon, situé dans le sud-ouest de l’Angleterre, via quatre câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) de 3.800 km qui seront fabriqués au Royaume-Uni.

Le projet Xlinks a connu une avancée significative le 14 juillet dernier, après l’autorisation pour l’ouverture d’une usine de fabrication de ces câbles sous-marins HVDC, délivrée par le comité de planification du conseil du North Ayrshire. Ce site, basé à Hunterston, en Ecosse, devrait démarrer ses activités début 2024, et produira ses premiers câbles en 2026.

Par Safae Hadri
Le 29/09/2023 à 12h44