Xlinks, un projet ambitieux et fort crédible, selon Mbarka Bouaida

Un cable sous-marin de type HDVC, fabriqué par la compagnie britannique XLCC.

Un cable sous-marin de type HDVC, fabriqué par la compagnie britannique XLCC. XLCC / Linkedin

On en sait un peu plus sur le mégaprojet de la startup britannique Xlinks, le fameux câble électrique sous-marin devant relier le Maroc au Royaume-Uni. Un projet ambitieux et fort crédible, soutient Mbarka Bouaida, présidente de la région Guelmim-Oued Noun.

Le 29/05/2023 à 14h30

Le point de départ de la liaison électrique Xlinks devant relier le Maroc au Royaume Uni se situera à Tan-Tan, a révélé Mbarka Bouaida, présidente du conseil régional Guelmim-Oued Noun dans un entretien accordé à nos confrères Hespress.

Dans ce projet, loin de se contenter de jouer le rôle d’un partenaire passif (sleeping partner), la région compte imposer sa vision de sorte à maximiser ses retombées économiques et sociales, insiste la présidente RNIste.

«Le projet est sur la bonne voie», a affirmé Bouaida, saluant l’initiative récente du gouvernement britannique qui a inscrit le dossier Xlinks parmi les chantiers prioritaires de sa nouvelle feuille de route énergétique. «C’est un projet ambitieux et fort crédible», a-t-elle ajouté.

Guelmim-Oued Noun dispose de ressources éoliennes et solaires non négligeables, lui permettant de se positionner parmi les trois ou quatre régions marocaines disposées à accueillir ce type d’investissements, estime Bouaida, évoquant également le potentiel énorme en matière de production d’hydrogène vert.

Le britannique Xlinks, le français Total Eren, l’américain CWP Global, le danois CIP, etc., plusieurs firmes internationales parmi les mastodontes des énergies renouvelables ont manifesté leur intérêt pour investir dans la région.

Mbarka Bouaida porte de grands espoirs et entend activer tous les leviers possibles pour renforcer les retombées de ces investissements sur les populations locales.

«L’utilisation des ressources éoliennes et solaires va permettre de réduire le coût de l’énergie. La population de la région va bénéficier d’une réduction des prix de l’énergie», indique Bouaida sans donner plus de détails. On n’en saura pas plus sur les délais requis pour la concrétisation de ces projets. «C’est un chantier de longue haleine qui nécessite des ajustements d’ordre réglementaire. Les discussions se poursuivent avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème des énergies renouvelables, notamment l’ONEE, les investisseurs, le gouvernement, etc.»


Evoquant le deux stations de dessalement d’eau prévues dans la cadre du contrat-programme Etat-région, signé en juillet 2021, Mbarka Bouaida affirme que les études ont été achevées concernant la station de Tan-Tan (celle-ci est destinée à l’irrigation). S’agissant de l’unité de dessalement prévue à la Plage blanche (eau potable et irrigation), elle figure parmi les projets relancés à l’issue de la réunion présidée par le Roi le 9 mai dernier et consacrée à l’eau, «les études vont bientôt commencer», assure Bouaida (l’ONEE a déjà lancé l’appel d’offres, NDLR). Mbarka Bouaida n’exclut pas une implication directe des investisseurs internationaux (Xlinks, Total Eren, etc.) dans le financement de ces stations de dessalement et ce, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).

Par Wadie El Mouden
Le 29/05/2023 à 14h30