Le Maroc a réussi à progresser dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LAB/CFT) cette année. Selon le classement Basel AML Index 2022 des pays affichant le plus grand risque dans le blanchiment d’argent, le Royaume est passé de la 51e à la 64e place avec un score de 5,16.
Ce classement réalisé par l’Institut de la Gouvernance de Bâle a porté, cette année, sur 128 pays à travers le monde. La note attribuée à chaque pays varie de 0 à 10, le point zéro étant accordé aux pays ayant le plus de transparence et qui sont dotés d’une législation stricte permettant de lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
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Au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), le Maroc se comporte mieux que les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, mais reste moins performant que la Jordanie, la Tunisie, l’Egypte et le Bahreïn.
Le score moyen global de la région MENA s'est amélioré, passant de 5,08 à 4,93 cette année. Selon les auteurs du rapport, les progrès ont été principalement enregistrés au niveau des normes internationales LAB/CFT et des normes de la transparence financière.
Cependant un recul a été enregistré en ce qui concerne la corruption et les pots-de-vin, la transparence et la responsabilité publiques et les risques politiques et juridiques.
Selon ce rapport, les cinq pays les moins exposés au blanchiment d’argent dans le monde sont la Finlande, Andorre, une principauté entre la France et l'Espagne, la Suède, l’Islande et la Nouvelle-Zélande. Les pays à plus grand risque sont la République démocratique du Congo, Haïti, la Birmanie, le Mozambique et Madagascar.