Nous n’en sommes pas encore au point de voir Abdelilah Benkirane avaler une bouchée de tagine de poulet au citron face aux flashs des photographes, comme l’avait fait Driss Jettou en 2006, alors que le secteur avicole traversait une crise des plus aiguës. Il n’empêche que les difficultés que traversent les éleveurs de poulet de chair font la couverture de L’Economiste. «Aviculture, nouvelle crise», titre en effet le quotidien dans son édition du 17 février.
La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) confirment l’existence d’un virus faiblement pathogène qui fait néanmoins des ravages parmi les élevages avicoles, avec des taux de mortalité variant entre 10 et 20%. «Chez les poules pondeuses, l’impact se traduit par la baisse de performance. Ce qui explique d’ailleurs la forte hausse des prix des œufs constatée durant le mois de janvier dernier», peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste.
Les professionnels et autorités sanitaires persistent et confirment qu’aucun cas d’influenza aviaire hautement pathogène n’a été détecté au Maroc. Le virus qui sévit dans le royaume est à ne pas confondre avec les types isolés en France. Au Maroc, la FISA et l’ONSSA ont opté pour le déploiement d’un plan de contrôle: élaboration d’une cartographie des élevages atteints, renforcement des mesures de biosécurité et vaccination préventive.
Vu l’importance de la volaille importée de France, qui couvre 60% des besoins en poussins reproducteurs, le Maroc a opté pour le principe de zonage sanitaire, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé animale. Un principe qui est d’ailleurs appliqué par les pays membres de l’Union européenne et les Etats-Unis.