Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 17 décembre à Rabat, le Haut-Commissaire au plan, Chakib Benmoussa a dévoilé un rapport détaillant les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), réalisée en septembre 2024.
Parmi les principales révélations de ce document, qui pointe les évolutions démographiques, sociales et économiques du Maroc, figure une donnée pour le moins inquiétante. Il s’agit de la forte hausse du taux de chômage parmi la population âgée de 15 ans et plus, qui culmine à 21,3% en 2024, contre 16,2% en 2014. Voilà qui ne réconciliera pas le gouvernement Akhannouch avec les statistiques du Haut-Commissariat au plan (HCP)…
Aggravation du chômage en milieu rural
Cette aggravation est plus prononcée en milieu rural, où le taux de chômage a plus que doublé, passant de 10,5% à 21,4% en dix ans. Sur la même période, la hausse a été plus modérée en milieu urbain, se limitant à deux points (de 19,3% à 21,2%).
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Sans surprise, c’est toujours la population féminine qui souffre le plus du chômage, malgré une sensible amélioration durant la dernière décennie, avec un taux de non-emploi de 25,9% en 2024, contre 29,6% en 2014. La population masculine est certes mieux lotie, avec un taux de chômage à 20,1%, mais ce dernier a littéralement explosé en comparaison avec celui de 2014, limité à 12,4%.
Guelmim-Oued Noun, région la plus touchée
Le rapport du HCP relève également les disparités selon les régions. Ainsi, l’incidence du chômage est la plus importante dans les régions de Guelmim-Oued Noun (31,5%), l’Oriental (30,4%), Béni Mellal-Khénifra (26,8%), Laayoune-Sakia Hamra (26,6%) et Fès-Meknès (23,3%).
Le taux de chômage est en revanche moins élevé dans les régions de Dakhla-Oued Ed-Dahab (10,6%), Casablanca-Settat (18,8%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (19,6%), Souss-Massa (19,7%) et Rabat-Salé-Kénitra (19,8%).
