Le HCP entérine la pire récession de l'histoire du Maroc

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Revue de presseKiosque360. La crise du coronavirus a induit une contraction du PIB estimée à 7,1%. Ce choc a accentué les inégalités.

Le 01/04/2021 à 21h29

La récession de l'économie marocaine dépasserait les 7% en 2020. Selon L'Économiste, la contraction du PIB aurait été plus importante sans les aides accordées aux entreprises et aux ménages pour soutenir la demande, même si les séquelles de la crise pourraient durer plusieurs années.

Dans son édition du jour, le quotidien relève que les derniers chiffres sur la pauvreté et la vulnérabilité sont assez révélateurs. "Sans les aides publiques, la pauvreté aurait été 7 fois plus élevée et la vulnérabilité multipliée par 2 creusant profondément les inégalités", écrit-il. Ceci étant, les détails de la situation économique au quatrième trimestre 2020 font ressortir "une contraction de l'activité de 6%, sous l’effet en particulier de la baisse de 7,3% de la valeur ajoutée du secteur agricole et de 5,5% de celle des activités non agricoles".

Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire a baissé, en volume, de 6,8% au cours de ce quatrième trimestre 2020 suite à l'effet compensé du recul de l’agriculture de 7,3% et de l'augmentation de la pêche de 0,3%. Dans le même sillage, la valeur ajoutée du secteur secondaire a reculé de 1,6% au quatrième trimestre porté par l’industrie d’extraction qui affiche une croissance positive de 8,9%.

La décroissance est plus prononcée pour le secteur tertiaire (7,5% au quatrième trimestre 2020). "Cette forte baisse est le résultat du repli de la valeur ajoutée dans plusieurs branches: - 57,1% pour les hôtels et restaurants, -18,6% dans les transports , -8,2% pour le commerce…", justifie le quotidien. En parallèle, l'inflation est restée modérée à 1% en moyenne avec une contraction de la demande intérieure qui contribue pour moins de 6,1 points à la croissance économique. Cela s'est accompagné d'une baisse de 4,3% des dépenses de consommation finale. La consommation finale des administrations publiques baisse aussi (0,7%) alors que la formation brute de capital fixe est en retrait de 9,4% contribuant à la croissance économique de moins 2,6 points.Par ailleurs, l’investissement brut baisse à 29,6% du PIB.

Par Rachid Al Arbi
Le 01/04/2021 à 21h29