La sanction de Maroc Telecom jette un froid sur les investisseurs

Le siège de Maroc Télécom.

Le siège de Maroc Télécom. . DR

Revue de presseKiosque360. L’ombre du Conseil de la concurrence plane sur la Bourse. Le marché craint une extension des investigations à d'autres secteurs.

Le 05/03/2020 à 22h15

Pour une fois, la baisse du marché boursier ne provient pas de la publication des résultats annuels des sociétés cotées. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que le Masi, qui a cédé 2,16% en février, vient de perdre 3 autres points de pourcentage après quatre séances en mars. De plus, la capitalisation s’est érodée de 33 milliards de DH depuis fin janvier.

Pour certains, cette situation est plutôt normale puisque l'indice est habitué à s’envoler avant l’annonce des résultats puis corrigé ensuite. Or, comme le relève le journal, les agrégats financiers sont conformes voire légèrement mieux qu'attendus même si «la fiscalité (contribution sociale de solidarité de 2,5%) aura un impact non négligeable sur la masse bénéficiaire des grands secteurs».

Le problème vient donc d’ailleurs. Pour le quotidien, «l'inquiétude est davantage liée aux conséquences pour le reste du marché de l'amende infligée à Maroc Telecom pour pratiques anticoncurrentielles». La crainte des investisseurs est «une multiplication des investigations dans d'autres secteurs notamment les banques et les cimenteries».

Cela est renforcé par la procédure du Conseil de la concurrence à l'encontre de Total Maroc pour de supposées pratiques anticoncurrentielles sur le marché des hydrocarbures. Ainsi; l’action IAM s’est réduite de 7,6% depuis l’annonce de la sanction, pesant ainsi sur le comportement du Masi étant donné que la valeur représente plus de 20% de la capitalisation boursière.

Outre l’effet IAM, L’Economiste remarque que le coronavirus qui implique un risque de ralentissement économique et son impact sur les sociétés cotées, perturbe les investisseurs. Ainsi Marsa Maroc figure parmi les actions les plus affectées avec un cours en Bourse qui a cédé 4% en février. Le journal parle ainsi d’une pression vendeuse sur le marché émanant principalement des particuliers et de certains gérants de fonds.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/03/2020 à 22h15