Inflation: comment en est-on arrivé là?

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Revue de presseKiosque360. Un document édité par Bank Al-Maghrib analyse les déterminants de l’inflation au Maroc durant la dernière décennie, le rôle des facteurs externes et celui de l’accélération de l’intégration du Maroc à l’économie mondiale. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations Eco.

Le 02/01/2023 à 22h04, mis à jour le 02/01/2023 à 22h43

L’inflation devrait de situer à 3,9% en moyenne en 2023, avant d’atteindre 4,2% en 2024. L’estimation est celle de Bank Al-Maghrib qui vient d’éditer un document sur une tendance qui va crescendo; «en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés alors que, en 2022, l’inflation devrait ressortir à 6,6% après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l’accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 3 janvier.

Le document souligne la prédominance du rôle des facteurs externes pour expliquer la dynamique de l’inflation, notamment durant les dernières années. Et ce, à la faveur de l’intégration économique et commerciale de plus en plus importante des pays en raison, d’un côté, de l’augmentation de la part des produits importés dans le panier de consommation des ménages et, de l’autre côté, de la forte dépendance des prix domestiques de l’évolution de la demande étrangère.

Si le Maroc a connu, depuis la crise financière internationale de 2007, une période prolongée d’inflation modérée, à partir de l’année 2022, «cette tendance a commencé à s’inverser et l’inflation affiche une hausse continue dans un contexte de fortes pressions sur les prix des matières premières et de tensions géopolitiques au niveau mondial», lit-on.

La prépondérance des facteurs externes est en ligne avec l’accélération de l’insertion du Maroc à l’économie mondiale. Cette influence s’exerce à travers différents canaux, dont principalement l’ancrage du dirham sur l’euro, l’ouverture commerciale et l’assouplissement des restrictions sur les flux de capitaux.

Les résultats ont également mis en lumière la contribution significative des chocs de politique monétaire et des anticipations de l’inflation. «En dépit d’un environnement macro-financier qui reste marqué par un certain nombre de contraintes structurelles, les réformes entreprises commencent à apporter leurs effets, selon le rapport de BAM». Ces réformes visent à préserver la soutenabilité des équilibres budgétaires et à renforcer le rôle de la politique monétaire.

Par Nabil Ouzzane
Le 02/01/2023 à 22h04, mis à jour le 02/01/2023 à 22h43